Abraham Kuyper | ||
Abraham Kuyper en 1905. | ||
Fonctions | ||
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Président du Conseil des ministres des Pays-Bas | ||
– (4 ans et 16 jours) |
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Monarque | Wilhelmine | |
Prédécesseur | Nicolaas Pierson | |
Successeur | Theo de Meester | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Maassluis (Royaume uni des Pays-Bas) | |
Date de décès | (à 83 ans) | |
Lieu de décès | La Haye (Pays-Bas) | |
Nationalité | Néerlandaise | |
Parti politique | Parti antirévolutionnaire | |
Conjoint | Johanna Hendrika Schaay | |
Enfants | 8 | |
Diplômé de | Université de Leyde | |
Profession | Pasteur chrétien Journaliste Historien Enseignant |
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Religion | Église réformée néerlandaise | |
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Présidents du Conseil des ministres des Pays-Bas | ||
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Abraham Kuyper (Écouter), né le à Maassluis et mort le à La Haye, est un homme d'État néerlandais.
Pasteur protestant et théologien, il est le fondateur du premier parti politique aux Pays-Bas, le Parti antirévolutionnaire (ARP), et de l'université libre d'Amsterdam. Chef de file et porte-parole d'un courant néo-calviniste fondé dans les années 1880, Kuyper contribua à la création de l'union d'églises réformées conservatrices des Pays-Bas (Gereformeerde Kerken in Nederland)[1].
Après la victoire électorale de l'ARP en 1901, il fut président du Conseil des ministres jusqu'en 1905. Sa base électorale, dite des gens ordinaires (De kleine luyden), appréciait son charisme. Sur le plan religieux, ses adversaires étaient les protestants libéraux ; sur le plan politique, c'étaient les socialistes du Parti des travailleurs socialiste-démocrate (SDAP). Ses alliés furent les autres partis religieux, y compris catholiques. Pour les fédérer dans la lutte contre les idées libérales, il créa le concept d'antithèse politique (nl) qui oppose les partis religieux et les partis libéraux et laïcs. Il est à l'origine de la pilarisation de la société néerlandaise, qui s'est atténuée dans les dernières décennies du XXe siècle.
Sa pensée est toujours présente aux Pays-Bas et à l'étranger au sein de certains milieux calvinistes. Ses nombreux articles écrits en tant que journaliste et repris par les générations suivantes, qui s'en servirent comme de lignes directrices, continuèrent de faire vivre l'ARP jusqu'en 1980.