Agrippa Ier | |
Pièce de monnaie figurant Agrippa Ier vers 42. | |
Titre | |
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Roi de Batanée | |
– ~44 | |
Prédécesseur | Philippe le Tétrarque (inter-règne romain de 34 à 37) |
Successeur | Empire romain (légat de Syrie) |
Roi de Batanée, de Galilée et de Pérée | |
– ~44 | |
Prédécesseur | Hérode Antipas |
Successeur | Empire romain (légat de Syrie) |
Roi de Judée | |
– ~44 | |
Prédécesseur | Marullus (Préfet de Judée) |
Successeur | Cuspius Fadus (procurateur de Judée) |
Biographie | |
Dynastie | Hérodiens |
Date de naissance | ~11 ou 10 av. J.-C. |
Date de décès | ~44 |
Père | Aristobule IV |
Mère | Bérénice, fille de Salomé, sœur d'Hérode le Grand |
Conjoint | Cypros III (nl), fille de Phasaël II, petite-fille de Phasaël, le frère d'Hérode le Grand |
Enfants | Agrippa II, Bérénice, Drusilla, Mariamne |
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Agrippa Ier (en latin : Marcus Julius Agrippa), parfois appelé Hérode Agrippa, né vers 10 av. J.-C. et mort vers 44 à Césarée, petit-fils d'Hérode le Grand, est le dernier roi juif de Judée.
Il passe son enfance et sa jeunesse à la cour impériale de Rome où il se lie d'amitié avec les princes impériaux Drusus, fils de l'empereur Tibère, et Claude. Il subit une période de disgrâce à la suite de la mort de Drusus qui le contraint à retourner vivre en Judée.
De retour à Rome en 36, Tibère en fait le tuteur de son petit-fils Tiberius Gemellus et Agrippa se rapproche de l'autre héritier désigné, Caligula. L'avènement de ce dernier au trône lui permet de devenir roi de Batanée et de Trachonitide en 37 en obtenant les anciennes tétrarchies de Philippe II et de Lysanias, puis la Galilée et la Pérée en 39, à la suite de la disgrâce de son oncle Hérode Antipas.
Après l'assassinat de Caligula, il joue à Rome un rôle de premier plan dans l'accession de Claude à la tête de l'empire en 41 et il se voit doté des anciens territoires d'Archélaos, l'Idumée, la Judée et la Samarie, régnant ainsi sur un territoire aussi vaste que l'ancien royaume d'Hérode le Grand.
Porteur d'une double identité juive et romaine, il joue un rôle d'intercesseur en faveur des Juifs auprès des autorités romaines et, sur le plan intérieur, laisse espérer à certains de ses sujets juifs la restauration d'un royaume indépendant. Poursuivant la politique d'évergétisme hérodienne par de grands travaux, il s’aliène néanmoins une partie de ses sujets grecs et syriens tandis que ses ambitions régionales lui valent l'opposition du légat impérial de la province romaine de Syrie, Marsus. Il meurt subitement — peut-être empoisonné — en 44.