Un alcali, écrit alkali à la fin du XVIIIe siècle pour marquer l'origine arabe via le latin médiéval, est un terme de l'alchimie puis de la chimie décrivant différents composés chimiques, parfois en mélange, à propriétés dites alcalines ou basiques[1]. Depuis le XVIIe siècle, le terme est employé de manière générique pour désigner des bases, des sels ou des solutions basiques concentrées. En chimie industrielle moderne, un alcali désigne une base forte dans l'eau[2].
L'adjectif associé alcalin, qui indiquait une saveur amère ou agressive typique, la présence d'une base forte ou une fonction basique réduisant l'acidité d'un milieu, a fini par désigner les ions ou atomes de lithium, sodium ou potassium, plus rarement rubidium, césium ou francium de la première colonne du tableau périodique[3]. Ces métaux alcalins ont la propriété de former avec l'oxygène ou l'eau des bases fortes, nommées « alcalis ». Ainsi une pile alcaline, faisant mouvoir des ions Li+ ou Na+.
D'un point de vue pratique et commercial, le terme alcali dénomme encore des produits de nettoyage, agents puissants autorisés pour déboucher les éviers comme toutes autres canalisations résistantes aux bases chimiques ou encore lessive liquide, pour renforcer l'action des lessives ordinaires[4]. Depuis des temps immémoriaux, les alcalis se caractérisent notamment par la propriété de « ramollir les matières organiques » et favoriser leur dissolution ultérieure dans l'eau.