Alexandre le Grand Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας | |
Buste d'Alexandre, IIIe siècle av. J.-C., Ny Carlsberg Glyptotek. | |
Titre | |
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Roi de Macédoine | |
– (13 ans) |
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Prédécesseur | Philippe II |
Successeur | Philippe III et Alexandre IV |
Pharaon d'Égypte | |
– (8 ans) |
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Prédécesseur | Darius III |
Successeur | Alexandre IV |
Grand roi de Perse | |
– (7 ans) |
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Prédécesseur | Darius III |
Biographie | |
Dynastie | Argéades |
Date de naissance | 21 juillet |
Lieu de naissance | Pella (Macédoine) |
Date de décès | 11 juin (à 32 ans) |
Lieu de décès | Babylone |
Père | Philippe II |
Mère | Olympias |
Fratrie | Cléopâtre de Macédoine |
Conjoint | Roxane Stateira Parysatis |
Enfants | Héraclès de Macédoine Alexandre IV |
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Alexandre le Grand | |
Allégeance | Royaume de Macédoine |
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Faits d'armes | |
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Alexandre le Grand (en grec ancien : Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας / Aléxandros ho Mégas ou Μέγας Ἀλέξανδρος / Mégas Aléxandros) ou Alexandre III (Ἀλέξανδρος Γ' / Aléxandros III), né le à Pella et mort le à Babylone, est un roi de Macédoine et l'un des personnages les plus célèbres de l'Antiquité. Fils de Philippe II, élève d'Aristote et roi de Macédoine à partir de , il devient l'un des plus grands conquérants de l'histoire en prenant possession de l'immense Empire perse et en s'avançant jusqu'aux rives de l'Indus.
Après l'assassinat de Philippe, Alexandre hérite d'un royaume puissant et d'une armée expérimentée. Reprenant le projet panhellénique de son père, il réunit la Macédoine et des cités grecques dans une coalition afin d'envahir l'empire perse. En , il débarque en Asie, démarrant une campagne qui dure dix ans. Il remporte une première victoire contre les satrapes perses au Granique qui lui offre l'Anatolie. Puis en 333, il défait le roi Darius III à Issos. Il entreprend la conquête de la Phénicie et marche jusqu'en Égypte, où il est proclamé pharaon. La victoire à Gaugamèles en 331 lui offre la totalité de l'empire perse. Il mène ensuite une campagne contre les généraux perses insoumis et s'avance jusqu'au pays des Scythes. Il dirige enfin une dernière campagne au Pendjab et dans la vallée de l'Indus (Pakistan actuel), durant laquelle il remporte la bataille de l'Hydaspe ; mais en 326 ses soldats refusent d'avancer plus loin. Il meurt en 323 à Babylone, probablement de maladie, à l'âge de 32 ans, avant d'avoir pu mener à bien ses projets de conquête de l'Arabie.
Roi-bâtisseur, Alexandre a fondé une vingtaine de cités, la plus importante étant Alexandrie d'Égypte, et a implanté des colonies jusqu'aux confins de l'Asie, étendant notablement l'influence de l'hellénisme. Il se place dans la continuité des souverains achéménides et cherche à assimiler les élites asiatiques avec pour objectif d'assurer la pérennité de l'empire qu'il a créé, comme en témoigne notamment son mariage avec une princesse de Bactriane, Roxane. Son empire est partagé à sa mort entre ses principaux généraux, les Diadoques, qui forment à la fin du IVe siècle av. J.-C. les différents royaumes de la période hellénistique.
La postérité d'Alexandre à travers l'histoire, les cultures et les religions s'explique par l'ampleur de ses victoires militaires, par sa volonté de conquête de l'ensemble du monde connu et par sa personnalité empreinte de philosophie mais aussi de démesure. Son épopée suscite dès l'Antiquité de nombreuses publications littéraires. Néanmoins les écrits des historiens contemporains des événements ont tous disparu ; seuls subsistent de nos jours leurs abréviateurs, dont certains sont à l'origine des légendes le concernant. Parmi ses récits légendaires, le Roman d'Alexandre occupe une place à part ; issu des écrits du Pseudo-Callisthène, il mêle l'histoire et le fantastique pour devenir l'un des ouvrages non religieux les plus lus au Moyen Âge, en Occident comme en Orient.
Dès le règne d'Alexandre se construit un mythe qui le présente comme un héros divinisé. Cette renommée, malgré des critiques eu égard à ses excès ou à sa cruauté, dépasse ensuite les frontières du monde grec pour prendre place parmi les écrits des religions monothéistes. Dans la Rome antique, il est considéré comme un modèle pour nombre de généraux et d'empereurs. Dans l'Empire byzantin, il bénéficie d'une grande popularité dans tous les milieux sociaux et représente l'idéal du souverain, tout en connaissant une forme de christianisation. Dans l'Europe médiévale, il est vu comme un exemple de vertus chevaleresques au travers du Roman d'Alexandre. À l'époque moderne, il est un temps un modèle pour Louis XIV. Au siècle des Lumières, il apparaît comme celui qui a étendu la civilisation européenne et ouvert le commerce entre l'Europe et l'Asie. À l'époque contemporaine, il inspire la volonté d'indépendance des Grecs et devient le modèle du « conquérant-civilisateur » pour les promoteurs de la colonisation européenne. En Asie, il bénéficie d'une grande postérité sous le nom d'Iskandar (ou Iskander). Enfin, il est représenté dans de nombreuses œuvres d'art de l'Antiquité jusqu'à nos jours.