Ana Mato

Ana Mato
Illustration.
Ana Mato en 2012.
Fonctions
Ministre espagnole de la Santé, des Services sociaux et de l'Égalité

(2 ans, 11 mois et 5 jours)
Président du gouvernement Mariano Rajoy
Gouvernement Rajoy I
Prédécesseur Leire Pajín
Successeur Soraya Sáenz de Santamaría (intérim)
Alfonso Alonso
Vice-secrétaire générale à l'Organisation et aux Élections du Parti populaire

(3 ans, 7 mois et 28 jours)
Président Mariano Rajoy
Secrétaire général María Dolores de Cospedal
Prédécesseur Sebastián González[a]
Successeur Carlos Floriano
Députée aux Cortes Generales

(7 ans, 9 mois et 20 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Madrid
Législature IXe et Xe
Groupe politique Populaire

(11 ans, 1 mois et 14 jours)
Élection
Réélection

Circonscription Madrid
Législature Ve, VIe, VIIe et VIIIe
Groupe politique Populaire
Successeur Julio Sánchez Fierro
Députée européenne

(3 ans, 8 mois et 11 jours)
Élection 13 juin 2004
Circonscription Espagne
Législature 6e
Groupe politique PPE-DE
Successeur Juan Andrés Naranjo Escobar
Biographie
Nom de naissance Ana Mato Adrover
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique AP, puis PP
Fratrie Gabriel Mato
Conjoint Jesús Sepúlveda (1983-2005[b])
Diplômé de Université complutense de Madrid
Résidence Pozuelo de Alarcón, communauté de Madrid

Ana Mato
Ministres de la Santé d'Espagne

Ana Mato Adrover (/ˈana ˈmato aðɾoˈβɛɾ/[c]) est une femme politique espagnole, membre du Parti populaire (PP), née le à Madrid.

Elle est la fille d'un militaire conservateur. Elle étudie les sciences politiques à l'université complutense de Madrid, où elle rencontre le secrétaire général de l'Alliance populaire (AP) — dont elle est membre — Jorge Verstrynge. Elle devient en 1983 salariée de l'AP et épouse cette même année Jesús Sepúlveda, également engagé en politique.

En 1987, alors qu'elle est candidate aux élections régionales à Madrid, elle emménage à Valladolid pour travailler auprès de José María Aznar, d'abord pour sa campagne électorale puis comme directrice adjointe de son cabinet à la présidence de la Castille-et-León. Elle fait ainsi partie du « clan de Valladolid » avec d'autres proches d'Aznar.

Elle obtient son premier mandat électoral en 1991, comme députée à l'Assemblée de Madrid et entre deux ans plus tard au Congrès des députés. Elle se spécialise alors sur les questions relatives à la télévision publique et aux télécommunications. Très critique quant à la gestion de l'audiovisuel public, elle défend le recours à l'initiative privée pour l'introduction de la télévision par câble.

En 1996, elle est nommée par Aznar au comité exécutif du Parti populaire. Trois ans plus tard, celui-ci lui confie le poste de coordonnatrice à l'Action sectorielle. Elle est pressentie en 2000 comme ministre de la Santé, puis en 2003 en tant que ministre de la Science. Elle est finalement promue coordonnatrice à l'Organisation et joue un rôle-clé dans la transition entre José María Aznar et Mariano Rajoy.

Après les élections générales de 2004, elle estime que la génération ayant porté José María Aznar au pouvoir doit passer le relais. Elle quitte ses fonctions à la direction du PP et rejoint le Parlement européen, mais Mariano Rajoy la rappelle auprès de lui, d'abord comme candidate aux élections générales de 2008, puis il en fait la vice-secrétaire générale à l'Organisation du parti. Bien qu'elle soit sous l'autorité de la secrétaire générale María Dolores de Cospedal, sa nomination à ce poste stratégique est vue comme la marque de l'influence de Javier Arenas.

Elle assume la direction de la campagne des élections européennes de juin 2009, puis des élections municipales et régionales de qui offrent au Parti populaire une éclatante victoire. Elle est donc désignée directrice de la campagne des élections générales anticipées de novembre 2011, qui voient le PP revenir au pouvoir avec la majorité absolue dans les deux chambres. Un mois plus tard, Ana Mato entre au gouvernement comme ministre de la Santé.

Son parcours est marqué par de nombreuses réformes, destinées notamment à réduire les dépenses du système de santé publique. Elle supprime ainsi la carte de sécurité sociale des immigrés clandestins, institue des franchises pour les retraités et augmente celles des actifs ; elle supprime l'accès des couples lesbiens et femmes célibataires à la procréation médicalement assistée. En , sa gestion de la contamination d'une infirmière par le virus Ebola est extrêmement critiquée.

Elle est contrainte à la démission un mois plus tard, après avoir été renvoyée devant l'Audience nationale dans le cadre de l'affaire Gürtel, où son nom est apparu dès 2009, causant une polémique qui s'est répétée en 2011. Bien qu'elle ne soit mise en examen pour aucun délit, elle est accusée d'avoir reçu des cadeaux et participé à des voyages financés par l'argent de la corruption versé à Jesús Sepúlveda, dont elle est séparée de fait depuis 2000 et de droit depuis 2005. Ayant mis un terme à sa vie politique en 2015, elle est condamnée en 2018 à rembourser plus de 27 000 euros reçus illégalement de l'entrepreneur Francisco Correa dans ce cadre, condamnation confirmée deux ans plus tard en appel.


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