L'architecture romaine est l'art de concevoir des espaces et de bâtir des édifices qui se développe durant la Rome antique, du Ve siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C. Elle adopte certains aspects de l'architecture de la Grèce antique de façons directe et indirecte à travers les contacts avec la Grande-Grèce et par l'utilisation des techniques de l'architecture étrusque qui trouve elle-même son origine dans l'architecture grecque. On retrouve ainsi dans les monuments romains l'esthétisme des bâtiments grecs avec l'utilisation des ordres architecturaux (dont l'ordre corinthien qui est le plus répandu) et du marbre qui se mélange aux techniques héritées des étrusques, comme leur savoir-faire en matière d'ingénierie hydraulique (systèmes d'égouts, fontaines, tunnels, ponts).
La forte densité de population des cités romaines et les problèmes de santé publique ont poussé les Romains à explorer de nouvelles méthodes de construction et à créer une architecture originale qui se détache des influences hellénistiques. L'utilisation de la voûte et de l'arche, combinée avec l'émergence de nouveaux matériaux de construction, ont permis aux Romains de réaliser des édifices imposants et inédits pour un usage public : les aqueducs, les grands complexes thermaux, les basiliques ou encore les amphithéâtres. Selon les architectes romains, les édifices publics devaient être impressionnants pour frapper l'imagination du peuple mais ils devaient aussi être pratiques et adaptés à leurs fonctions. Ces nouveaux types de bâtiments sont construits dans des dimensions impressionnantes à Rome et reproduits à plus petite échelle dans les cités de l'Empire.