Arme mixte

Arme mixte.

L'arme mixte de la ligne Maginot est née de la volonté de mettre en place dans les casemates des « nouveaux fronts »[1] un système d'armes associant sous une même rotule une arme de défense anti-char et une arme anti-personnel. Cet impératif de rotule unique était dicté par le souci d'éviter pendant les combats l'opération risquée de changement d'arme, et donc le démasquage du créneau.

La seule arme anti-personnel capable de saturer les intervalles étant le jumelage Reibel, le seul choix restant à faire était celui du canon antichar. On s'orienta d'abord vers le 37 et le 47 AC, mais il devint très vite évident qu'ils étaient trop volumineux pour satisfaire à l'exigence de la rotule unique. Le canon de 25 mm AC modèle 1934, déjà retenu par l'Infanterie, fut finalement adopté.

L'arme mixte devant être adaptée à chaque cas d'utilisation, elle fut développée en six versions différentes, chacune répondant à des spécifications techniques particulières.

  1. Il s'agit des casemates réalisées, grâce aux crédits débloqués par la seconde loi-programme de juillet 1934, sur des fronts non encore fortifiés. Ces casemates « nouveaux fronts » furent largement améliorées par comparaison à celles étudiées en 1930. Elles bénéficièrent en effet de l'expérience acquise et de la possibilité d'intégrer, dès la phase d'étude, tous les paramètres des équipements, ce qui n'avait été possible pour les casemates du programme précédent, certains équipements étant alors en phase d'analyse seulement.