Si aujourd'hui l'idéologie et le mouvement punk demeurent majoritairement associés à une forme musicale, ils émanent originellement d'une volonté contestataire et d'une attitude en soi. Apparu à New York et à Londres au milieu des années 1970, le punk gagne peu à peu le reste du monde[1], où il est rapidement adapté selon les revendications politiques, économiques et sociales du pays[1]. Par son esthétique vestimentaire provocante et son style musical distinctif, le punk est souvent associé, dans l'imaginaire collectif, à des genres musicaux et vestimentaires en vogue à New York en 1975 et Londres en 1976[2]. Notons toutefois que le mouvement punk a également été prolifique dans d'autres domaines artistiques, tels que les arts visuels, les arts performatifs et la littérature. Ainsi, pour Gerald Matt, le punk s’est manifesté « différemment mais de manière cohérente »[3] dans différentes sphères culturelles. Le punk a également conduit à la naissance de plusieurs mouvements : new wave, no wave, dark wave, industriel, hardcore, queercore, etc. De plus, la notion de collectif (groupes d'artistes et groupes de musique) est très présente dans l'art punk et dans la musique punk[2]. Bien que les performances inter-médias et les collaborations entre artistes visuels, poètes et musiciens aient fleuri dans les années 1960, la fusion de plusieurs formes d'art atteint un nouveau sommet avec le punk.
Les arts visuels sont bien présents dans le courant punk. On associe à la culture underground punk et au mouvement No wave certains types d'œuvres d'art. Elles ornent souvent les pochettes d'albums de punk rock, les tracts de concerts et les zines. L'art punk est aussi présenté dans des galeries d'art et des espaces d'exposition. En effet, l'esthétique punk était un courant dominant de 1982 à 1986 dans les nombreuses galeries d'art contemporain de l'East Village de Manhattan.