Attributs des saints

Sainte Agnès avec son agneau

On appelle attributs des saints des caractéristiques figuratives (objets, animaux) utilisées dans les représentations des saints chrétiens. Apparus vers le Ve siècle afin de permettre l'identification immédiate des représentations de saints (statues, illustrations, etc.), ces attributs se sont multipliés à la fin du Moyen Âge[1].

Afin de représenter les saints, les artistes emploient des attributs universels (auréole, nimbe, mandorle). Afin de distinguer ces personnages, ils les dotent d'attributs génériques et d'attributs spécifiques. Les attributs génériques s'appliquent à certaines catégories de saints : une palme et une couronne de laurier (martyrs), une tiare (papes, empereurs), un lis (vierges), une crosse (abbés), une mitre et une crosse (évêques), une épaisse robe (moines), une pèlerine, un bâton de marche et une coquille (pèlerins), une dalmatique (diacres), le livre des Évangiles (apôtres, évangélistes, diacres et Docteurs de l'Église), une couronne et un globe (Saints rois ou reines), un glaive ou une lance (saints militaires (en)), une tête coupée (céphalophores), un modèle d'église (saints fondateurs). Les attributs spécifiques ou individuels (liés à des données physiques, des éléments vestimentaires, des objets ou bien à des animaux associés à la vie des saints) permettent de reconnaître chaque personnage[2].

La liste des attributs spécifiques est très élémentaire : non seulement tous les attributs n'y figurent pas, mais encore ils peuvent, pour chacun d'eux, caractériser plusieurs saints. Il est parfois nécessaire de réunir plusieurs attributs pour identifier un saint : on se reportera à la page consacrée à chacun d'entre eux.

Sommaire :
  1. Alain Montandon, Marie-Madeleine: figure mythique dans la littérature et les arts, Presses Universitaires Blaise Pascal, , p. 122.
  2. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 1380.