Babylone

Babylone
Bābil, (ar) بابل
Image illustrative de l’article Babylone
Les ruines de la ville de Babylone.
Localisation
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Gouvernorat Babil
Région antique Babylonie
Coordonnées 32° 32′ 31″ nord, 44° 25′ 12″ est
Superficie 1 000 ha
Géolocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Babylone
Babylone
Histoire
Empires d'Akkad et Ur III c. 2340-2000 av. J.-C.
Période d'Isin-Larsa c. 2000-1800 av. J.-C.
Première dynastie de Babylone c. 1800-1595 av. J.-C.
Dynastie kassite de Babylone c. 1595?-1155 av. J.-C.
Empire assyrien 728-626 av. J.-C.
Empire néo-babylonien 626-539 av. J.-C.
Empire achéménide 539-331 av. J.-C.
Empire macédonien 331-311 av. J.-C.
Empire séleucide 311-141 av. J.-C.
Empire parthe c. 141 av. J.-C.-224 apr. J.-C.

Babylone (akkadien : Bāb-ili(m)[1] ; sumérien : KÁ.DINGIR.RA[1] ; arabe : بابل, Bābil ; araméen : Babel) était une ville antique de Mésopotamie. C'est aujourd'hui un site archéologique majeur qui prend la forme d'un champ de ruines incluant des reconstructions partielles dans un but politique ou touristique. Elle est située sur l'Euphrate dans ce qui est aujourd'hui l'Irak, à environ 100 km au sud de l'actuelle Bagdad, près de la ville moderne de Hilla.

Sous le règne de Hammurabi, dans la première moitié du XVIIIe siècle av. J.-C., cette cité jusqu'alors d'importance mineure devient la capitale d'un royaume qui étend progressivement sa domination sur toute la Basse Mésopotamie et même au-delà. Elle connaît son apogée au VIe siècle av. J.-C. durant le règne de Nabuchodonosor II qui dirige alors un empire dominant une vaste partie du Moyen-Orient. Il s'agit à cette époque d'une des plus vastes cités au monde, ses ruines actuelles occupant plusieurs tells sur près de 1 000 hectares. Son prestige s'étend au-delà de la Mésopotamie, notamment en raison des monuments célèbres qui y ont été construits, comme ses grandes murailles, sa ziggurat (Etemenanki) qui pourrait avoir inspiré le mythe de la tour de Babel et ses légendaires jardins suspendus dont l'emplacement n'a toujours pas été identifié, si tant est qu'ils aient bien existé.

Babylone occupe une place à part en raison du caractère mythique qui devint le sien après son déclin et son abandon, qui a lieu dans les premiers siècles de notre ère. Ce mythe est porté par plusieurs récits bibliques et par ceux des auteurs gréco-romains qui l'ont décrite. Ils ont assuré une longue postérité à cette ville, mais souvent sous un jour négatif. Son site, dont l'emplacement n'a jamais été oublié, n'a fait l'objet de fouilles importantes qu'au début du XXe siècle sous la direction de l'archéologue allemand Robert Koldewey, qui a exhumé ses monuments principaux. Depuis, l'importante documentation archéologique et épigraphique mise au jour dans la ville, complétée par des informations provenant d'autres sites antiques ayant eu un rapport avec Babylone, a permis de donner une représentation plus précise de l'ancienne ville, au-delà des mythes.

Des zones d'ombre demeurent malgré tout, sur ce qui constitue l'un des plus importants sites archéologiques du Proche-Orient ancien, tandis que les perspectives de nouvelles recherches ont longtemps été réduites du fait de la situation politique actuelle de l'Irak.

Murs de Babylone le soir en 1970.
  1. a et b Les mots en sumérien sont ici écrits en petites capitales et ceux en akkadien en italiques. Les termes dans les autres langues (arabe, hébreu, grec) sont notés en italiques avec précision de la langue.