Bachar el-Assad également orthographié Bachar al-Assad (en arabe : بَشَّار ٱلْأَسَد / Baššār al-Asad), né le à Damas, est un homme d'État syrien.
Il est président de la République arabe syrienne depuis le , date à laquelle il a succédé à son père, Hafez el-Assad, au pouvoir depuis 1970. Il exerce également les fonctions de secrétaire régional du Parti Baas qui épouse les idéologies du nationalisme arabe syrien laïc et socialiste, toutefois au début de sa présidence, le régime se libéralise avant de se durcir à nouveau. Il est également le président du Front national progressiste qui réunit le Parti Baas syrien, le Parti social nationaliste syrien, les Unionistes sociaux-démocrates et l'Union socialiste arabe. Sa position de secrétaire général du Parti Baas syrien fait également de lui le chef de facto de tous les partis baasistes pro-syriens.
Sous sa présidence, il libéralise une partie de l'économie, passant du socialisme d'État au socialisme de marché[1], il assouplit la laïcité[2], mais conserve toutefois le fort nationalisme syrien et conserve les liens unissant la Syrie avec la République islamique d'Iran. Sous sa présidence, la République arabe syrienne est devenue un acteur clé de l'Axe de la résistance malgré ses différences idéologiques majeures avec l'Iran. Sur le plan confessionnel, des chrétiens et des sunnites obtiennent des postes clés dans l'armée et les ministères, rompant ainsi avec le clanisme alaouite entrepris par son père.
En 2011, sa répression des manifestations du printemps arabe provoque le déclenchement de la guerre civile syrienne, aux conséquences internationales. Les interventions militaires de l'Iran et de la Russie lui permettent cependant de se maintenir au pouvoir. Pendant ce conflit, Bachar el-Assad est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité par l'ONU en raison de bombardements ciblés contre les populations civiles, de l'utilisation d'armes chimiques et de la mort sous la torture ou par pendaison d'au moins plusieurs dizaines de milliers d'opposants politiques.
Plus d'une décennie après le début de la guerre civile, s'il est toujours président de la Syrie et a conservé ou repris le pouvoir dans la majeure partie du pays, il demeure une figure très controversée, voire un paria pour une grande partie de la communauté internationale, en raison de la particulière gravité des exactions qui lui sont reprochées depuis le début du conflit.