Genre de spectacle né à la fin du XVIe siècle à la cour de France, le ballet de cour conjugue poésie, musique vocale et instrumentale, chorégraphie et scénographie. Dansé par les membres de la famille royale, les courtisans et quelques danseurs professionnels, le ballet de cour est constitué d'une suite d'entrées au cours desquelles les interprètes sont mis en valeur tour à tour. La dernière entrée, appelée « grand ballet », réunit généralement l'ensemble des danseurs.
L'un des premiers et des plus grandioses est le Ballet comique de la reine (1581), suivi d'une production abondante sous le règne de Louis XIII. Délaissé ensuite jusqu'à la Fronde, il renaît de plus belle et connaît son apogée sous Louis XIV, qui en fait progressivement un outil de propagande politique, avec l'aide de Mazarin, mettant en évidence la puissance de la France et de son monarque. Isaac de Benserade en sera le poète principal.
Lorsque Louis XIV renonce à se produire sur scène en 1670, il porte un coup fatal au ballet de cour, mais permettra la naissance de deux genres nouveaux portés principalement par Lully : l'« opéra-ballet » et la « comédie-ballet » qui héritent de plusieurs caractères du ballet de cour.