Bas-Poitou | |
Le cœur est un symbole important en Bas-Poitou, au moins depuis le XVIIe siècle |
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Les limites du Bas-Poitou correspondaient à peu près à celles de l'actuel département de la Vendée | |
Pays | Pays traditionnels : Haut-Bocage, Bas-Bocage, Plaine vendéenne, Marais poitevin, Marais breton-vendéen, île d'Yeu, île de Noirmoutier, Pays d'Olonne, Pays de Brem, Pays Talmondais, Bocage bressuirais, Gâtine |
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Principales langues | Français, poitevin-saintongeais |
Point culminant | Massif armoricain, collines vendéennes, Saint-Michel-Mont-Mercure (290 m) |
Cours d'eau | Le Lay, la Sèvre Nantaise, l'Autise, le Thouet,la Sèvre Niortaise |
Ville(s) | Capitale : Fontenay-le-Comte. Autres villes : Luçon, Les Sables-d'Olonne, La Roche-sur-Yon, Les Herbiers, Bressuire |
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Le Bas-Poitou est l'ancienne division du comté de Poitiers[1] puis de la province du Poitou[2], correspondant à sa partie occidentale. Ses habitants étaient les Bas-Poitevins[3].
Sous l'Ancien Régime, le Bas-Poitou, dirigé depuis Fontenay-le-Comte, correspondait approximativement à l'ensemble de la Vendée ainsi qu'à la partie nord-ouest de l'actuel département des Deux-Sèvres, délimitée par les rivières de l'Autize et du Thouet jusqu'à Airvault, à l'Est[2]. Le Bas-Poitou incluait donc le Bocage bressuirais ainsi qu'une partie de la Gâtine, plateau granitique sur lequel la Vendée (rivière) prend sa source.
Probablement peuplée dans l'Antiquité par le peuple celte des Ambilatres[4], cette partie du plateau armoricain située au sud de la Loire, longtemps séparée du bassin aquitain, au sud par un important golfe maritime, fut rattachée à la cité des Pictons et à la province romaine d'Aquitaine, à la suite de la défaite de la guerre des Vénètes[4].
Marche naturelle et paysagère entre l'Aquitaine et l'Armorique[5], ce territoire essentiellement granitique et schisteux, légèrement vallonné, bocageux et marécageux, s'étendait à l'origine jusqu'à la Loire au Nord et incluait le Pays de Retz et les Mauges[6]. Longtemps resté en marge des grands centres de commandement Aquitains et Poitevins, le Bas-Poitou format, au Haut Moyen Âge, un comté indépendant : l'Herbauges[6]. Affaibli par les raids Normands, l'Herbauges fut d'abord annexé par le duc de Bretagne en 942[7] avant d'être conquis par le Comte de Poitiers-Duc d'Aquitaine, Guillaume le Grand au début du XIe siècle[1],[8]. Le duc de Bretagne conserva toutefois les Pays de Retz et du Vignoble Nantais tandis que le comte d'Anjou, Foulques Nerra s'empara des Mauges[6].
Afin d'intégrer cette nouvelle conquête au reste du duché, les comtes de Poitiers-duc d'Aquitaine menèrent une importante politique d'aménagement du territoire au sud du Bas-Poitou construisant le château de Talmont ainsi que les abbayes de Maillezais et de Nieul-sur-l'Autise. Après l'intégration du Poitou au domaine royal français une plus grande autonomie fût donnée au Bas-Poitou vis-à-vis du reste de la province[9]. Aussi contrairement au Haut-Poitou, mais comme la Bretagne, ce territoire était exempté de gabelle[10].
Très marqué par la guerre de Cent Ans du fait de sa situation stratégique, aux confins des possessions des rois de France, des ducs de Bretagne et ducs d'Aquitaine, le Bas-Poitou connut ensuite une période de prospérité lors de la Renaissance. Ainsi au XVIe siècle, la Réforme se diffusa largement en Bas-Poitou notamment depuis Fontenay-le-Comte. Coincé entre la Rochelle, bastion protestant, et la Bretagne, bastion de la Ligue catholique, le Bas-Poitou, fut déchiré par les guerres de Religion puis par les rébellions huguenotes au XVIe et XVIIe siècles.
Largement reconverti au catholicisme à la fin du XVIIe siècle, par des prêtres originaires de Bretagne, le territoire de l'ancien Bas-Poitou, devenu le département de la Vendée, fût affecté, comme d'autres territoires du massif armoricain par un important soulèvement contre la Convention, à la fin du XVIIIe siècle. Au sud de la Loire, cet épisode a pris la forme d'une véritable guerre, connu sous le nom de guerre de Vendée, qui marqua durablement la mémoire régionale, si bien que le nom de Vendée pour désigner cette partie de la France se substitua progressivement à celui de Bas-Poitou dans l'imaginaire collectif[11]
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