Belge (langue antique)

La nature de la langue (ou des langues) parlée(s) par les Belges au nord de la Gaule dans l'Antiquité est incertaine, étant donné qu'ils n'ont pas laissé d'écrits. Les hypothèses dans ce domaine se fondent principalement sur les témoignages des auteurs antiques ; sur l'étude des noms propres de leurs tribus, de leurs chefs et de leurs dieux, cités dans les textes antiques ; ainsi que sur l'analyse de la toponymie de la région qu'ils occupaient.

Une grande partie de l'onomastique de la Gaule belgique s'explique par le gaulois. Il existe cependant un certain nombre de termes qui s'expliquent par la grammaire comparée des langues indo-européennes, mais présentent une phonétique distincte à la fois de celles des langues celtiques et des langues germaniques. Sur cette base, ainsi que sur l'affirmation de Jules César que les Belges différaient des Gaulois par la langue, certains spécialistes, tels Maurits Gysseling, Hans Kuhn, Rolf Hachmann et Wolfgang Meid, postulent l'existence ancienne d'une langue belge spécifique, rattachée à la famille des langues indo-européennes, mais distincte à la fois du celtique et du germanique, et entretenant peut-être des rapports particuliers avec les langues italiques.