Bernard Lewis

Bernard Lewis, né le à Stoke Newington, un quartier de Londres, et mort le à Voorhees Township, au New Jersey[1], est un universitaire et historien de citoyenneté britannique à sa naissance ; il a également acquis les nationalités américaine et israélienne.

Professeur émérite des études sur le Moyen-Orient à l'université de Princeton, spécialiste du Moyen-Orient, notamment de la Turquie, et plus généralement du monde musulman et des interactions entre l'Occident et l'Islam[2]. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de référence sur le sujet[2].

Outre ses activités académiques, Bernard Lewis est un intellectuel proche des néo-conservateurs[2],[3], engagé dans le combat politique[2]. Il est connu pour sa défense d'Israël et pour être un adepte de la théorie du choc des civilisations[4]. Il a servi de caution intellectuelle à Georges W. Bush au moment de l'invasion de l'Irak, qu'il a contribué à légitimer[5]. Il est au centre d'une large polémique en France où des intellectuels lui reprochent de nier le génocide arménien et des associations déposent des plaintes contre lui. Il est condamné au civil, en vertu de l'article 1382 du code civil pour « faute » et pour avoir causé un dommage à autrui, condamnation commentée à l'étranger comme étant une atteinte à la liberté d'expression[6].

Il fut conseiller des services secrets britanniques lors de la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire], consultant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis[2], conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d'Israël à l'ONU (1984-88)[réf. nécessaire].

  1. (en) « Bernard Lewis, eminent historian of the Middle East, dies at 101 », sur The Washington Post, (consulté le )
  2. a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Gresh2004
  3. Histoire du néoconservatisme aux États-Unis, Justin Vaïsse, p. 24, Odile Jacob, Paris, 2008
  4. « L’historien Bernard Lewis, tenant du « choc des civilisations », est mort », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  5. Ch.Ly, « Bernard Lewis, l’historien du choc avec l’islam, est décédé », sur La Libre.be, (consulté le )
  6. Nathaniel Herzberg, « L'historien Bernard Lewis condamné pour avoir nié la réalité du génocide arménien », Le Monde,‎
    Article publié dans l'édition imprimée datée du 23 avril 2005.