Bibracte | |||
Ancienne reconstitution de la porte du Rebout (2000-2022)[1]. | |||
Localisation | |||
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Pays | France | ||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||
Départements | Nièvre et Saône-et-Loire | ||
Type | Oppidum | ||
Protection | Classé MH (1984) | ||
Coordonnées | 46° 55′ 28″ nord, 4° 02′ 06″ est | ||
Altitude | 821 m | ||
Superficie | 135 ha | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Histoire | |||
Époque | IIe – Ier siècle av. J.-C. | ||
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Bibracte était la capitale du peuple celte des Éduens, développée surtout au Ier siècle av. J.-C. Centre névralgique du pouvoir de l'aristocratie éduenne, c'était aussi un important lieu d'artisanat et de commerces où se côtoyaient mineurs, forgerons et frappeurs de monnaies, sur une superficie de près de 135 hectares[2].
Ce site remarquable est situé sur les communes de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire), de Glux-en-Glenne et de Larochemillay (Nièvre), et dans le Morvan au sommet du mont Beuvray (communément appelé le Beuvray dans la région). Il est au confluent des bassins de l'Yonne, de la Saône et de la Loire. Le Beuvray est constitué de trois sommets : le Theurot de la Wivre avec sa pierre, le Theurot de la Roche et le Porrey qui en est le point culminant. Le site héberge le musée de la civilisation celtique, qui retrace la vie de cette cité de quelque 5 à 10 milliers d'âmes au sein d'un oppidum fortifié, que les fouilles archéologiques du mont Beuvray révèlent peu à peu. La conservation et la gestion du site sont assurées depuis 2007 par l'établissement public de coopération culturelle (EPCC) de Bibracte[3].
Dès les premières fouilles archéologiques, Bibracte a été considérée comme un modèle de la civilisation des oppida et de l'agglomération gauloise. La comparaison avec Augustodunum (cité antique d'Autun, où la capitale du peuple éduen fut transférée) a longtemps été perçue comme manifestant la concurrence entre le modèle urbain indigène et le modèle urbain romain, alors que sur un niveau d'occupation indigène, Bibracte a bénéficié d'une parure architecturale adaptée aux conditions locales, mais de facture typiquement romaine. Bibracte fait plutôt figure d'exception du fait de sa fondation tardive, de sa situation de ville fortifiée de hauteur (alors que les agglomérations gauloises sont avant tout en plaine et non fortifiées) et de son abandon, quand la plupart des villes gauloises ont évolué en villes d'époque romaine[4].
Ce site fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [5]. Le 12 décembre 2007, le site de Bibracte reçoit le label « Grand site de France ».