Bodhisattva

Bodhisattva (sanskrit : बोधिसत्त्व (devanāgarī), IAST : bodhisattva ; pâli : bodhisatta[1] ; chinois traditionnel : 菩薩 ; chinois simplifié : 菩萨 ; pinyin : púsà ; japonais : 菩薩 (bosatsu) ; thaï : พระโพธิสัตว์ ; coréen : 보살 (bosal (hanja : 菩薩)) ; tibétain : བྱང་ཆུབ་སེམས་དཔའ།, Wylie : byang-chub sems-dpa’, THL : changchub sempa ; vietnamien: Bồ Tát (菩薩)) de sattva « être », bodhi « éveil », est un terme sanskrit qui désigne dans le bouddhisme hinayana un bouddha avant que celui-ci ait atteint l'éveil.

Dans le bouddhisme mahayana, il désigne celui qui a formé le vœu de suivre le chemin indiqué par le bouddha Shakyamuni, a pris le refuge auprès des trois joyaux (Bouddha, Dharma et Sangha) et respecte strictement les disciplines destinées aux bodhisattvas, pour aider d'abord les autres êtres sensibles à s'éveiller, retardant sa propre libération par compassion[2].
Selon l’Avataṃsaka sūtra, il existe cinquante-deux niveaux (ou étapes de formation) de bodhisattvas : dix degrés de la foi, dix degrés de la demeure, dix degrés de la pratique, dix degrés du transfert de mérites, dix terres, éveil correct et équivalent, et éveil merveilleux. Au début se trouvent les novices qui apprennent les théories en les mettant en pratique, ils doivent s'entraîner pendant trois grands kalpas d'après le Mahāyāna pour devenir bouddhas, et au bout du chemin se situent les grands bodhisattvas tels qu'Avalokiteshvara et Manjushri qui, ayant déjà été bouddhas dans le passé, reviennent dans notre monde en jouant le rôle de bodhisattva pour faciliter le progrès et l'éveil de ceux qui le veulent de leur plein gré.

photo d'une statue japonaise en bronze du bodhisattva de Manjusri, portant une épée et assis sur un lion menaçant
Le Bodhisattva Manjusri (bronze japonais du XVIIe – XIXe siècle).