Boris III Борис III | ||
Boris III, tsar des Bulgares | ||
Titre | ||
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Roi des Bulgares | ||
– (24 ans, 10 mois et 25 jours) |
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Président du Conseil | Aleksandăr Malinov Teodor Teodorov Aleksandăr Stamboliski Aleksandăr Cankov Andrej Ljapčev Nikola Muščanov Kimon Georgiev Petăr Zlatev Andrej Toščev Georgi Kjoseivanov Bogdan Filov |
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Prédécesseur | Ferdinand Ier | |
Successeur | Prince de Preslav (régent) Siméon II |
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Prince héritier de Bulgarie | ||
– (24 ans, 8 mois et 3 jours) |
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Monarque | Ferdinand Ier | |
Prédécesseur | Fonction créée | |
Successeur | Kiril, prince de Preslav | |
Biographie | ||
Titre complet | Voir Titulature | |
Dynastie | Maison de Saxe-Cobourg et Gotha | |
Nom de naissance | Boris Klement Robert Maria Pie Louis Stanislav Ksavie Sakskoburggotski (en français Boris Clément Robert Marie Pie Louis Stanislas Xavier de Saxe-Cobourg-Gotha) | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Sofia (Bulgarie) | |
Date de décès | (à 49 ans) | |
Lieu de décès | Sofia (Bulgarie) | |
Sépulture | Monastère de Rila | |
Père | Ferdinand Ier | |
Mère | Marie-Louise de Bourbon-Parme | |
Conjoint | Jeanne d'Italie | |
Enfants | Marie-Louise de Bulgarie Siméon II, roi des Bulgares |
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Héritier | Kiril (Cyrille), prince de Preslav (1918-1937) Simeon, prince de Tarnovo (1937-1943) |
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Monarques de Bulgarie | ||
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Boris III, né le à Sofia (Bulgarie) et mort le dans la même ville, de son nom bulgare complet Борис Клемент Роберт Мария Пий Луи Станислав Ксавие Сакскобургготски[1] (Boris Klement Robert Maria Pie Louis Stanislav Ksavie Sakskoburggotski, en français Boris Clément Robert Marie Pie Louis Stanislas Xavier de Saxe-Cobourg-Gotha), a été roi des Bulgares du au .
Monarque extrêmement populaire en Bulgarie, Boris III est l’un des personnages clés des Balkans durant l’entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale.
Fils aîné du roi Ferdinand Ier, il accède prématurément au trône après l’abdication de son père qui venait d’entraîner la Bulgarie dans le camp des vaincus de la Première Guerre mondiale. Assumant ces erreurs, il reprend à l’âge de vingt-quatre ans un État ruiné au bord du chaos, meurtri par les rivalités entre extrémistes de gauche et de droite. Malgré ses efforts pour stabiliser la vie politique de son pays, Boris est impuissant face à l'autoritarisme de ses présidents du Conseil, Aleksandăr Stamboliski puis Aleksandăr Cankov.
Philanthrope, Boris effectue de nombreux voyages au sein de son pays pour venir en aide à ses sujets les plus démunis. Il se rend également de nombreuses fois à l’étranger pour tenter de rétablir la considération que son pays avait perdue. C’est au cours d’un de ces voyages qu’il rencontre la princesse Jeanne d'Italie, qu’il épouse en 1930.
En 1934, la dépression économique et les luttes politiques entraînent un coup d’État militaire organisé par les officiers du Zveno qui instaurent un régime dictatorial et prévoient l’instauration d’une république. Boris, qui jusque-là est resté à l’écart du pouvoir, parvient, à l’aide de manœuvre politique, à chasser en 1935 les conspirateurs. Cependant, pour éviter une nouvelle crise politique il instaure, pour une période indéterminée, une dictature personnelle très limitée.
Hostile aux méthodes brutales des régimes totalitaires, Boris essaie vainement de se rapprocher des démocraties occidentales qui, indifférentes, le poussent à poursuivre ses relations commerciales avec l'Allemagne nazie et rendent son pays dépendant de cette dernière. Toutefois, en tant que pacifiste convaincu, Boris tente de garder tout au long des événements de la Seconde Guerre mondiale une position neutre ; mais en 1941 l’armée allemande, stationnée à la frontière bulgare, contraint Boris à adhérer au Pacte tripartite. Malgré cette alliance officielle, il refuse toujours de participer militairement au conflit et, partageant le sentiment populaire, refuse de déporter les juifs bulgares. Deux semaines après une entrevue avec Adolf Hitler, il meurt de façon inopinée et mystérieuse en 1943. Son fils Siméon II lui succède.