Brigades internationales

Brigades internationales
Image illustrative de l’article Brigades internationales
Emblème des Brigades internationales,
l'étoile rouge à trois branches, qui symbolise l'unité entre le peuple ouvrier, les intellectuels et les paysans.

Création 1936
Dissolution 1938
Pays France, Italie, Allemagne, Pologne, URSS, États-Unis, Royaume-Uni, Belgique, Tchécoslovaquie, Roumanie, Albanie, Yougoslavie, Hongrie, Canada, Suède, Suisse, Bulgarie
Allégeance Espagne 1931 Seconde République espagnole
Type Armée de terre
Effectif 59 000
Fait partie de Armée populaire de la République espagnole
Garnison Albacete (Castille-La Manche)
Couleurs Brigades internationales
Devise Por vuestra libertad y la nuestra
(« Pour votre liberté et la nôtre »)
Guerres Guerre d'Espagne
Batailles Bataille de Madrid
Bataille du Jarama
Bataille de Guadalajara
Bataille de Brunete
Bataille de Belchite
Bataille de Teruel
Défense de l'Aragon
Bataille de l'Èbre
Commandant historique Manfred Stern(general Kleber) et Heinrich Rau (XIe brigade)
Máté Zalka (general Lukácz) (XIIe brigade)
Wilhelm Zaisser (XIIIe brigade)
Karol Świerczewski (general Walter) (XIVe brigade)

Les Brigades internationales les plus connues[1] sont celles qui, sous le nom espagnol de Brigadas Internacionales, se sont battues aux côtés des républicains contre les rebelles nationalistes, lors de la guerre civile espagnole, entre 1936 et 1938. Elles étaient composées de volontaires antifascistes venus de 53 pays différents[2]. Selon des estimations, - durant la totalité de la guerre - entre 32 000 et 35 000 volontaires servirent dans les Brigades internationales, dont 15 000 moururent au combat ; il n'y avait cependant jamais plus de 20 000 brigadistes présents sur les fronts simultanément. Parmi les Brigadiers, on a pu compter 600 femmes (dont 96 Françaises)[3].

Les brigades avaient leur quartier général sur la base aérienne de Los Llanos, à Albacete. Les volontaires participèrent à la bataille de Madrid (1936), aux combats du Jarama, de Guadalajara, de Brunete, de Belchite (1937), de Teruel, du front d'Aragon et de l'Èbre (1938).

Ils furent retirés et dissous par le gouvernement espagnol à partir du , afin de souscrire aux exigences du comité de non-intervention.

Les brigadistes ne représentaient cependant pas l'ensemble des volontaires étrangers engagés aux côtés des républicains espagnols. Beaucoup, par anti-stalinisme, rejoignirent plutôt les rangs du Parti ouvrier d'unification marxiste (POUM), à l'exemple de George Orwell. D'autres, comme les Français, Italiens, Allemands ou Américains du « Groupe International » de la Colonne Durruti (CNT/FAI) ou les militants de l'Association internationale des travailleurs (AIT), s'engagèrent auprès des milices confédérales anarcho-syndicalistes de la Confédération nationale du travail espagnol (CNT) .

  1. L'expression de « brigades internationales » désigne des volontaires civils enrégimentés, provenant de nations étrangères au lieu du conflit. On peut citer l'exemple des zouaves pontificaux, Français au service du pape entre 1861 et 1870, ou les volontaires juifs de la guerre de Palestine de 1948.
  2. Hugh Thomas, Guerre d'Espagne, Robert Laffont, Paris, 1997 (ISBN 2-221-08559-0).
  3. Sylvain Boulouque, « Ces femmes qui ont pris les armes pendant la guerre d'Espagne », sur slate.fr, (consulté le )