Cassini-Huygens

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Insertion en orbite de Cassini-Huygens autour de Saturne (vue d'artiste).
Données générales
Organisation NASA (Cassini)
ESA (Huygens)
ASI (Antenne Cassini)
Domaine Étude du système saturnien
Type de mission orbiteur : Cassini
atterrisseur : Huygens
Statut Mission terminée
Lanceur Titan IV-Centaur
Identifiant COSPAR 1997-061A
Site saturn.jpl.nasa.gov
Principaux jalons
Début de la conception 1988
Lancement
Survol de Jupiter
Insertion en orbite autour de Saturne
Atterrissage de Huygens sur Titan
Fin de mission
Caractéristiques techniques
Masse au lancement Cassini : 5 712 kg
Huygens : 320 kg
Masse instruments 362 kg (Cassini)
48 kg (Huygens)
Propulsion Ergols liquides
Ergols Hydrazine
Masse ergols 3 267 kg
Δv ~2 km/s
Contrôle d'attitude Stabilisé sur 3 axes
Source d'énergie RTG
Puissance électrique 885 watts
Orbite
Orbite Orbite saturnienne de 2004 à 2017
Principaux instruments
ISS Caméra
UVIS Spectrographe imageur ultraviolet
VIMS Spectromètre infrarouge/visible
CIRS Spectroscopie infrarouge
x Radar
MIMI Cartographie de la magnétosphère
INMS Spectromètre de masse
CAPS Spectromètre
MAG Magnétomètre
RPWS Étude des ondes de plasma
CDA Analyse de la poussière cosmique
RS Science radio

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Titan, Saturne et ses anneaux photographiés par la sonde Cassini.

Cassini-Huygens est une mission d'exploration spatiale du système saturnien au moyen d'une sonde spatiale développée par l'agence spatiale américaine, la NASA, avec des participations importantes de l'Agence spatiale européenne (15 % du coût) et de l'Agence spatiale italienne. Lancé le , l'engin se place en orbite autour de Saturne en 2004. En 2005, l'atterrisseur européen Huygens, après s'être détaché fin 2004 de la sonde mère, se pose à la surface du satellite Titan et peut transmettre des informations collectées durant la descente et après son atterrissage. L'orbiteur Cassini tourne ensuite autour de Saturne et poursuit l'étude scientifique de la planète géante gazeuse, en profitant de ses passages à faible distance de ses satellites pour collecter des données détaillées sur ceux-ci. La mission, d'une durée initialement prévue de quatre ans, est prolongée à deux reprises : de 2008 à 2010 par la mission équinoxe (Equinox Mission), puis de 2010 à 2017 par la mission solstice (Solstice Mission). Afin de protéger les lunes de la planète, la sonde spatiale finit son voyage en plongeant dans l'atmosphère de Saturne le .

En 1982, les communautés scientifiques américaine et européenne étudient de manière indépendante l'envoi d'une mission d'étude de Saturne. Après avoir travaillé sur des projets séparés, la NASA et l'Agence spatiale européenne lancent à la fin des années 1980 le développement d'une mission conjointe : la NASA développe l'orbiteur et l'ESA l'atterrisseur, qui doit se poser sur Titan. Le projet frôle à plusieurs reprises l'annulation, à la suite des difficultés budgétaires de la NASA. Des mouvements écologistes tentent d'interdire le lancement de la sonde spatiale, à cause du plutonium embarqué pour alimenter en énergie la sonde spatiale. Finalement, la sonde spatiale est lancée le par le lanceur lourd Titan IV-B.

Mission particulièrement ambitieuse et coûteuse (3,26 milliards de dollars américains), Cassini-Huygens est rattachée à ce titre au programme Flagship de la NASA. Par sa masse totale de 5,7 tonnes (dont 3,267 tonnes de carburant et 320 kilogrammes pour l'atterrisseur Huygens), il s'agit du plus gros engin spatial lancé vers les planètes externes. L'orbiteur embarque douze instruments scientifiques, dont un radar, tandis que Huygens en emporte six. Cassini est stabilisé sur trois axes et son énergie provient de trois générateurs thermoélectriques à radioisotope (RTG) utilisant du plutonium.

La mission Cassini-Huygens remplit tous ses objectifs scientifiques en fournissant une moisson de données sur Saturne, sa magnétosphère, ses anneaux, Titan et les autres satellites de la planète géante. Les caméras de l'orbiteur fournissent également certaines des plus belles images du Système solaire. Cassini permet notamment d'affiner notre connaissance de Titan (lacs de méthane liquide, dunes, composition de l'atmosphère…), de découvrir les geysers d'Encelade, indices d'un océan souterrain hébergeant peut-être une forme de vie, d'obtenir les premières images détaillées de Phœbé, d'analyser en détail la structure des anneaux de Saturne, d'observer les formations étonnantes de l'atmosphère de la planète géante au niveau de son pôle nord et de découvrir une dizaine de nouveaux satellites naturels de petite taille (moins de 10 kilomètres), ce qui porte à plus de 200 le nombre total de satellites saturniens connus à ce jour (2019). Les données collectées sur les anneaux de Saturne au cours des dernières orbites permettent de dater leur apparition : ceux-ci sont créés il y a moins de 100 millions d'années et ils doivent disparaître dans moins de 100 millions d'années.