Le terme catastrophe désigne les effets dommageables d'un phénomène brutal, durable ou intense, d'origine naturelle ou humaine. Il vient du grec ancien καταστροφή / katastrophḗ, « bouleversement, ruine ». Les conséquences de la catastrophe – le fait catastrophique – sont dans la fracture de la continuité organisée et du confort acquis. On distingue tout particulièrement les situations incluant pertes humaines et destructions à grande échelle.
La singularité et l'ampleur du désastre que provoquent les grandes catastrophes affectent les esprits des populations concernées. Aujourd'hui, elles apparaissent au travers des médias. Auparavant, elles entraient dans les mythes et légendes, à l'image du récit du déluge. Dans le théâtre grec, la catastrophe était la dernière des cinq parties de la tragédie, le dénouement où le héros recevait sa punition, généralement funeste (catharsis).
Les catastrophes ont souvent pour conséquence de nouvelles réflexions sur les moyens à mettre en œuvre pour les éviter ou pour en atténuer les effets désastreux. Ces réflexions, qui ont abouti notamment à la formulation du principe de précaution et de prévention, peuvent aboutir à la création de nouvelles normes ou de nouvelles contraintes légales, mais aussi à la mise en œuvre de moyens publics (plans de prévention, systèmes de détection (par exemple, pour les tsunamis), ouvrages de protection tels que des digues, des barrages, des refuges...).
Vu sous l'angle de la réaction humaine, il n'y a pas une grande différence entre une catastrophe et un accident : l'accident est certes ponctuel et beaucoup plus individuel, mais sa fréquence entraîne des réactions comparables : normalisation, contrainte, moyens préventifs... (par exemple, c'est pour prévenir et réduire les accidents routiers que l'on normalise (le Code de la route) et que l'on cherche à limiter les conséquences d'un choc : ceinture de sécurité, coussins gonflables, structures déformables...).
Il est possible de distinguer, schématiquement, deux familles de catastrophes, se distinguant par leurs causes :
Cette distinction demeure néanmoins artificielle, puisque l'impact des catastrophes dites naturelles dépend largement du facteur humain (ainsi, les inondations sont plus dangereuses lorsque les mangroves ont été détruites ou que l'on s'expose volontairement à l'aléa parce qu'on a construit en terrain inondable ; de même, les tremblements de terre font des dégâts différents selon le type de construction adoptée, l'usage de normes anti-sismiques, etc.).