Catherine de Parthenay

Catherine de Parthenay
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Catherine de Parthenay,
Musée rochelais d’histoire protestante
Nom de naissance Catherine de Parthenay
Naissance
Château du Parc-Soubise Mouchamps,
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 77 ans)
Château du Parc-Soubise Mouchamps,
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Activité principale
Femme de lettres, poétesse, dramaturge
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement Humanisme
Genres

Catherine de Parthenay[1], née le au parc-Mouchamps et morte le dans le même lieu, est une humaniste française, connue à son époque pour son engagement calviniste.

Parlant et écrivant le latin, le grec et l'hébreu[2], poétesse, dramaturge et mécène, elle est la descendante d'une lignée de femmes de la Renaissance, Michelle de Saubonne et Antoinette d'Aubeterre, qui alliaient l'érudition à la foi. Elle reçut vers onze ans les leçons du mathématicien François Viète, alors secrétaire de sa mère qui l'élevait. Mariée à quatorze ans au baron Charles de Quellenec, elle lui intentera (avec sa mère) un procès pour empêchement dirimant demeuré célèbre. Cependant, à la mort de son mari (lors de la Saint-Barthélemy), elle compose une élégie à sa gloire et à celle de l'amiral de Coligny. Peu après, elle fait jouer dans La Rochelle assiégée une tragédie, Holopherne, dont il ne reste rien.

Douée pour les mathématiques et pour la littérature, elle est mariée en secondes noces au vicomte René II de Rohan, dont elle eut six enfants. Veuve une seconde fois, elle se consacre à l'éducation de ses fils Henri et Benjamin, et de ses filles, Anne, Catherine et Françoise de Rohan, dans son château de Blain, puis au parc-Mouchamps. Connue au grand siècle comme la mère des Rohan, elle reproche son abjuration à Henri IV dans un pamphlet publié anonymement mais qui lui est unanimement attribué ; quelques années plus tard, elle déplorera sa mort dans un très beau poème. Tallement des Réaux en a laissé le portrait d'une femme lunatique et quelque peu décalée. Vers la fin de sa vie, elle combattra aux côtés de ses enfants pour faire respecter l'esprit de l'édit de Nantes, mais son parti sera vaincu à La Rochelle, après un siège héroïque, où l'on dit qu'elle et sa fille Anne mangèrent le cuir des chevaux. Emprisonnée, puis exilée sur ses terres sur ordre de Louis XIII, elle meurt trois ans plus tard sur les lieux de sa naissance, âgée de soixante-dix-sept ans.

On la nomme selon les époques de sa vie Mlle Soubise, la baronne du Pont ou la mère des Rohan.

  1. Fortunée Bernier Briquet, Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises, imprimerie de Gillé, Paris, 1804, p. 288.
  2. Henriette Amey, La littérature française de la jeunesse imprimé chez Bossange Barthès, 1830, page 374/375.