Magistrat monétaire (en) | |
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Préteur | |
Tribun de la plèbe | |
Questeur | |
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Marcus Porcius Cato Uticensis |
Époque |
République romaine tardive (en) |
Activités | |
Famille |
Porcii Catones (d) |
Père |
Marcus Porcius Cato (en) |
Mère | |
Fratrie |
Servilia Minor (en) (sœur aînée utérine) Servilia Caepionis (sœur aînée utérine) Cnaeus Servilius Caepio (en) (frère aîné utérin) Porcia (en) |
Conjoints | |
Enfants | |
Parentèle |
Caton l'Ancien (arrière-grand-père paternel) Marcus Porcius Cato Salonianus (en) (grand-père paternel) Servilia (d) (pupille) |
Gens | |
Statut |
Parti politique | |
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Maître |
Antipater de Tyr (en) |
Caton d'Utique (Marcus Porcius Cato Uticencis), ou Caton le Jeune (Cato Minor), né en à Rome et mort le à Utique (Tunisie actuelle), est un homme politique romain et un influent sénateur conservateur de la fin de la République romaine. Ses principes conservateurs se fondent sur la préservation de ce qu'il considère comme les valeurs traditionnelles romaines (mos majorum) en déclin. Il est resté dans l'histoire comme une figure du stoïcisme, célèbre pour sa fermeté d'âme ; sa réputation d'honnêteté et de respect des traditions lui donne une influence politique, qu'il mobilise contre de puissants généraux de son époque comme Jules César et Pompée.
Avant la guerre civile de César, Caton remplit diverses fonctions politiques. En tant que questeur en , il est félicité pour son honnêteté et son incorruptibilité dans la gestion des finances de Rome. Devenu tribun de la plèbe en , il fait passer des lois renforçant la distribution des céréales et forçant les généraux à abandonner leurs armées et leur commandement avant de se présenter aux élections. Il refroidit les ambitions de Pompée en s'opposant à une loi proposée par les alliés de ce dernier pour transférer le commandement militaire à Pompée contre la conjuration de Catilina. Avec plus ou moins de succès, il s'oppose au programme politique de Jules César lors du premier consulat de ce dernier en . Parti pour Chypre l'année suivante, il est à nouveau distingué pour l'honnêteté de son administration, et à son retour, est élu préteur en .
Il soutient le consulat de Pompée en pour des raisons politiques, afin de l'écarter de son alliance avec César, avec succès. Lui et ses alliés soutiennent une politique de confrontation contre César ; bien que Caton n'ait jamais prêché directement la guerre civile, cette politique a contribué à déclencher la guerre civile de César en . Pendant la guerre civile, Caton s'allie à Pompée et tente de minimiser les pertes chez les citoyens romains. Mais après la défaite de Pompée à Pharsale, puis celle de ses propres forces à Thapsus, il préfère se suicider plutôt que de devoir mendier ou recevoir le pardon de César. Son suicide fait de lui un martyr et un symbole de l'ancienne République romaine.
Son influence politique est enracinée dans ses principes moralistes et son incarnation des valeurs traditionnelles romaines, ce qui plaît à la fois aux sénateurs et aux électeurs romains fondamentalement conservateurs. Cependant, il est critiqué à la fois par ses contemporains et par les historiens modernes pour sa trop grande intransigeance dans son opposition à César et aux autres généraux. Cette tactique a mené à la création du Premier triumvirat et à la guerre civile.
Son épithète de Caton « le jeune » le distingue de son arrière-grand-père Caton l'Ancien, qui était lui aussi considéré comme une incarnation de la tradition romaine.