Les causes de la Seconde Guerre mondiale sont complexes et sont toujours débattues aujourd'hui. La cause immédiate, le casus belli, est l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie le , près d'un an après les accords de Munich, suivie des déclarations de guerre de la France et du Royaume-Uni à l'Allemagne nazie. Les causes restent nombreuses, mais les principales ont été très bien analysées par les historiens. La mise en place de régimes autoritaires ou totalitaires en Europe, notamment l'Italie fasciste de Benito Mussolini, l'Union soviétique de Lénine puis Staline, l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler ou encore l'Espagne franquiste ou l'État nouveau portugais de Salazar ; la volonté expansionniste de l'empire du Japon, l'irrédentisme qui se développe dans toute l'Europe, en particulier en Italie et les nombreux conflits qui se déclenchent après le début de la Grande Dépression : guerre du Chaco en Amérique du Sud, invasion italienne de l'Éthiopie puis celle de l'Albanie, guerre d'Espagne, Anschluss, démembrement de la Tchécoslovaquie ou encore l'invasion de la Mandchourie puis de la Chine par l'empire du Japon en Asie.
Durant l'entre-deux-guerres, la république de Weimar n'a de cesse de protester contre le traité de Versailles qui rendait l'Empire allemand responsable du déclenchement de la Première Guerre mondiale selon l'article 231 du traité. Les puissances alliées, en particulier la France, imposent des réparations financières très élevées ainsi que des contraintes très fortes, en particulier sur le plan militaire. L'Allemagne perd notamment son empire colonial ainsi que 12 % de son territoire par rapport à 1871 et se voit interdire toute union avec l'Autriche, quelle qu'en soit la nature. Un fort sentiment de revanche s'installe ainsi en Allemagne et contribuera en partie à la prise de pouvoir des nazis en 1933.
L'arrivée de la Grande Dépression a conduit à l'émergence de nombreux régimes autoritaires et au déclin des régimes libéraux et démocratiques. En Allemagne, le sentiment de revanche fut accentué et l'instabilité politique fut renforcée, notamment après le décès de Gustav Stresemann. À partir de 1930, les gouvernements successifs ne passent plus par le Reichstag mais gouvernent par décret-loi. Les élections se succèdent et voient le Parti nazi progresser de façon fulgurante, Adolf Hitler menaçant même Paul von Hindenburg lors de l'élection présidentielle de 1932. Hindenburg, après avoir longtemps refusé, finit par nommer Hitler à la chancellerie le . Leurs politiques intérieures et extérieures très agressives sont marquées par l'antisémitisme, par la volonté de réunir tous les Allemands au sein d'un même territoire et d'acquérir un « espace vital » (Lebensraum en allemand), d'éradiquer le communisme et d'établir une hégémonie de la race aryenne (ou nordique), supérieure à d'autres tandis que d'autres personnes étaient considérées comme des sous-hommes (Untermenschen en allemand), en particulier les juifs et les slaves.
Face à ces mouvements, les démocraties libérales répondent par une politique d'apaisement, en particulier de la part du Royaume-Uni. La Société des Nations s'avère incapable de mettre un terme aux nombreux conflits qui se déclenchent à partir de 1931, et voit successivement l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et l'empire du Japon partir de l'instance. Les accords de Munich entérinent l'annexion de la région des Sudètes, six mois après l'Anschluss, et démontrent l'incapacité des démocraties à répondre aux attaques et aux provocations d'Hitler, qui promettait à Munich n'avoir plus aucune demande territoriale. Six mois plus tard, la Wehrmacht entrait dans Prague et la Tchécoslovaquie était démembrée. Le corridor de Dantzig restait le seul territoire revendiqué par l'Allemagne encore intact, la Pologne étant même sous la menace d'une double invasion. Le Pacte germano-soviétique scellait une alliance de circonstance entre Berlin et Moscou et rendait la position de la Pologne intenable. Neuf jours plus tard, la guerre commençait.