Cecil B. DeMille

Cecil B. DeMille
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Cecil B. DeMille dans les années 1920.
Nom de naissance Cecil Blount DeMille
Surnom C.B.
Naissance
Ashfield (Massachusetts)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Décès (à 77 ans)
Los Angeles (Californie)
Profession Réalisateur
Producteur
Monteur
Films notables Le Mari de l'indienne
Forfaiture
Le Signe de la croix
Cléopâtre
Pacific Express
Samson et Dalila
Sous le plus grand chapiteau du monde
Les Dix Commandements

Cecil Blount DeMille, plus couramment appelé Cecil B. DeMille, est un réalisateur et producteur américain, né le à Ashfield (Massachusetts) et mort le à Los Angeles (Californie).

D'abord acteur dans les années 1900, il fonda avec Jesse L. Lasky et Samuel Goldwyn une société de production cinématographique (l'ancêtre de la Paramount) et réalisa en 1914 le premier long-métrage tourné à Hollywood, Le Mari de l'Indienne. Grâce à ses nombreuses comédies vaudevillesques avec la star d'alors Gloria Swanson, il devint l'un des réalisateurs les plus importants du cinéma muet dans les années 1920. Il se spécialisa ensuite dans les films d'aventures et historiques, tels que Le Signe de la Croix, Les Croisades, Les Tuniques écarlates (son premier film en Technicolor), Les Naufrageurs des mers du Sud, Les Conquérants d'un nouveau monde, Sous le plus grand chapiteau du monde ou Les Dix Commandements.

Pionnier de son art et producteur indépendant, Cecil B. DeMille fut l'un des rares metteurs en scène à bénéficier d'une totale liberté artistique tout au long de sa carrière, et fut l'un des premiers à envisager le cinéma comme un divertissement pour le grand public[1],[2]. Grand directeur de foules, il sut imposer un style propre et reconnaissable[3]. Républicain, fervent garant des valeurs morales de l'Amérique puritaine, il transgressa pourtant les règles de moralité imposées au cinéma par le code Hays dans plusieurs de ses films[4], contenant des scènes de sensualité exacerbée (Le Signe de la croix) ou de métaphores à caractère érotique (Cléopâtre).

Si son nom reste aujourd'hui associé excessivement à l'idée de démesure et de gigantisme au cinéma, apparaissant comme le représentant archétypal du film biblique (il n'en tourna pourtant que quatre dans sa carrière), Cecil B. DeMille n'en est pas moins l'un des réalisateurs les plus importants de l'âge d'or du cinéma américain. À l'instar de David W. Griffith ou Charles Chaplin, sa carrière a été décisive et son influence importante sur ses contemporains et les générations de cinéastes suivantes[3],[5].

  1. Olivier-René Veillon, Le Cinéma américain : Les Années trente, Paris, Seuil, 1986, p. 73.
  2. Berthomieu 2009, p. 241.
  3. a et b Tavernier et Coursodon 1995, p. 413.
  4. Berthomieu 2009, p. 255.
  5. Mourlet 2002, p. 256.