Charles III | |
Sceau de Charles III le Gros, IXe siècle. Bayerisches Nationalmuseum, Munich. | |
Titre | |
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Empereur d'Occident | |
– (6 ans, 8 mois et 20 jours) |
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Couronnement | |
Prédécesseur | Charles II le Chauve (indirectement) |
Successeur | Guy III de Spolète |
Roi des Francs (Francie occidentale) | |
– (2 ans et 5 mois) |
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Prédécesseur | Carloman II |
Successeur | Eudes |
Roi des Francs (Francie orientale) | |
– (11 ans) |
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Prédécesseur | Louis III de Germanie |
Successeur | Arnulf de Carinthie |
Biographie | |
Titre complet | Empereur d'Occident Roi des Francs (Francie orientale) Roi de Germanie (Francie orientale) Roi d'Italie (879-887) |
Dynastie | Carolingiens |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Lieu de décès | Neudingen |
Père | Louis II le Germanique |
Mère | Emma de Bavière |
Conjoint | Richarde de Souabe |
Enfants | Bernard (?-† 891) |
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Charles III dit « le Gros »[1],[2], né en à Neudingen, près de Donaueschingen, où il est mort le janvier 888[3], est un prince et souverain carolingien[1].
Par captation inopinée de l'héritage de ses frères aînés Carloman et Louis III, ce troisième fils de Louis II le Germanique, héritier de l'Alémanie à la mort de son père, devient empereur d'Occident de 881 à 887 sous le nom de Charles III, puis un puissant roi de Francie sous le nom de Charles le Gros, jusqu'à sa destitution à Trebur en 887. Les historiens distinguent l'accumulation de charges royales : d'abord roi d'Italie en 879 ; puis pleinement roi de Francie orientale en 882 en même temps que maître de toute la Lotharingie ; enfin, après la mort du roi Carloman II fils du roi Louis II le Bègue, et l'appel des aristocrates neustriens, roi (ou régent) de Francie occidentale en 885.
Charles le Gros est le dernier souverain carolingien à avoir réuni sous son sceptre après 884 l'ensemble de la Francie. Incapable de restaurer ordre, paix et justice de manière pacifique, l'empereur tourmenté par l'absence d'héritier légitime et une santé mentale défaillante est destitué en 887 de toutes ses fonctions royales, à l'exception de la dignité impériale d'obédience pontificale, par une diète des grands dignitaires. Il est inhumé selon ses vœux de jeunesse au monastère de Reichenau situé sur une île du lac de Constance.