Charles de Foucauld | |
Photo de Charles de Foucauld dans le Hoggar. | |
Saint, prêtre, ermite | |
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Naissance | Strasbourg, France |
Décès | Tamanrasset, Algérie française |
Nom de naissance | Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand |
Nationalité | Français |
Ordre religieux | Ordre cistercien de la Stricte Observance |
Vénéré à | El Menia (Algérie) |
Béatification | par Benoît XVI |
Canonisation | par François |
Fête | 1er décembre |
Attributs | Il est représenté portant une bure blanche avec un Sacré-Cœur rouge cousu sur sa poitrine. Cette robe est serrée à la taille par une ceinture de cuir à laquelle pend un chapelet. |
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Charles de Foucauld, né le à Strasbourg (France) et mort le à Tamanrasset en Algérie pendant la période coloniale française, est un officier de cavalerie de l'armée française devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique, prêtre, ermite et linguiste.
Il est béatifié le par le pape Benoît XVI puis canonisé le par le pape François. Il est commémoré le 1er décembre.
Orphelin à l'âge de six ans, Charles de Foucauld est élevé par son grand-père maternel, le colonel Beaudet de Morlet. Il intègre l'école spéciale militaire de Saint-Cyr. À la sortie, son classement lui permet de choisir la cavalerie. Il rejoint donc l'École de cavalerie de Saumur où il se signale par son humour potache, tout en menant une vie dissolue grâce à l'héritage perçu à la mort de son grand-père. Il est ensuite affecté en régiment. À vingt-trois ans, il décide de démissionner afin d'explorer le Maroc en se faisant passer pour un juif. La qualité de ses travaux lui vaut la médaille d'or de la Société de géographie et une grande renommée à la suite de la publication de son livre Reconnaissance au Maroc (1888)[1].
De retour en France et après diverses rencontres, il retrouve la foi chrétienne et devient moine chez les trappistes le . Puis il part pour la Syrie, toujours chez les trappistes. Sa quête d'un idéal encore plus radical de pauvreté, d'abnégation et de pénitence le pousse à quitter La Trappe afin de devenir ermite en 1897. Il vit alors en Palestine, écrivant ses méditations (dont la Prière d'abandon) qui seront le cœur de sa spiritualité.
Ordonné prêtre à Viviers en 1901[2], il décide de s'installer dans le Sahara algérien à Béni Abbès. Il ambitionne de fonder une nouvelle congrégation, mais personne ne le rejoint. Il vit avec les Berbères, adoptant une nouvelle approche apostolique, prêchant non pas par les sermons, mais par son exemple. Afin de mieux connaître les Touaregs, il étudie pendant plus de douze ans leur culture, publiant sous un pseudonyme le premier dictionnaire touareg-français. Les travaux de Charles de Foucauld sont une référence pour la connaissance de la culture touareg.
Le , Charles de Foucauld est assassiné à la porte de son ermitage. Il est très vite considéré comme un martyr et fait l'objet d'une véritable vénération appuyée par le succès de la biographie de René Bazin (1921). De nouvelles congrégations religieuses, familles spirituelles et un renouveau de l'érémitisme s'inspirent des écrits et de la vie de Charles de Foucauld.
Son procès en béatification commence dès 1927. Interrompu durant la guerre d'Algérie, il reprend et Charles de Foucauld est déclaré vénérable le par Jean-Paul II, puis bienheureux le par Benoît XVI. Le pape François signe le le décret reconnaissant un miracle attribué au bienheureux. Il est canonisé le dimanche .