Charrue

Charrue automobile en 1901.

La charrue est un instrument aratoire utilisé en agriculture pour labourer les champs.

L'étude des noms que portent la charrue et l'araire dans les dialectes germaniques et slaves permet d'assurer que la charrue était suffisamment connue pour posséder son nom particulier en Europe centrale entre le Ve et le Xe siècle[1].

Elle s'est plus largement répandue en Europe lors de la révolution agricole du Moyen Âge (Xe-XIIIe siècle), où son utilisation, conjointement à celle du fumier, a permis d'augmenter la productivité agricole[2]. La charrue se distingue de l'araire par le fait qu'elle est munie d'un versoir qui rejette la terre d'un seul côté (travail dissymétrique) ; ainsi, elle retourne la terre au lieu de simplement la scarifier.

Le labour permet d'ameublir la terre et de la préparer à recevoir le semis. Il permet également d'enfouir les résidus des cultures précédentes, les mauvaises herbes, le fumier, et accélère la minéralisation de la matière organique en faisant augmenter la température du sol.

Les charrues modernes, mues par des tracteurs de plus en plus puissants, peuvent comporter de nombreux corps travaillant en parallèle.

  1. Georges Duby, L’économie rurale et la vie des campagnes dans l’Occident médiéval, Champs histoire, (ISBN 9782081329843), p. 81.
  2. Marcel Mazoyer, Histoire des agricultures du monde : du néolithique à la crise contemporaine, Éditions du Seuil, (ISBN 2-02-053061-9 et 978-2-02-053061-3, OCLC 300189713, lire en ligne), chapître 7.