Chleuh

Chleuh
ⵜⴰⵛⵍⵃⵉⵜ
Tacelḥit
Pays Maroc
Région Atlas
Nombre de locuteurs 8 à 10 millions (2017)[1],[2]
Nom des locuteurs tachelhitophones[3]
Typologie VSO, flexionnelle[4]
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau du Maroc Maroc (en tant que variante de l'amazighe standard marocain)
Régi par Institut royal de la culture amazighe
Codes de langue
IETF shi
ISO 639-3 shi
Type langue vivante
Linguasphere 10-AAA-ca
WALS tas
Glottolog tach1250
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

ⴰⵔ ⴷ ⵜⵜⵍⴰⵍⴰⵏ ⵎⵉⴷⴷⵏ ⴳⴰⵏ ⵉⴷⵔⴼⵉⵢⵏ ⵎⴳⴰⴷⴷⴰⵏ ⵖ ⵡⴰⴷⴷⵓⵔ ⴷ ⵉⵣⵔⴼⴰⵏ, ⵢⵉⵍⵉ ⴰⴽⴽⵯ ⴷⴰⵔⵙⵏ ⵓⵏⵍⵍⵉ ⴷ ⵓⴼⵔⴰⴽ, ⵉⵍⵍⴰ ⴼⵍⵍⴰⵙⵏ ⴰⴷ ⵜⵜⵎⵢⴰⵡⴰⵙⵏ ⵏⴳⵔⴰⵜⵙⵏ ⵙ ⵜⴰⴳⵎⴰⵜ

Ar d ttlalan midden gan iderfiyen mgaddan ɣ waddur d izerfan, yili akkʷ darsen unlli d ufrak, illa fllasen ad ttmyawasen negratsen s tagmat

أر د تّلالان ميدّن ڭان ئدرفيين مڭادّان غ وادّور د يزرفان، ييلي أكّىـ دارسن ؤنلّي د ؤفراك، ئلّا فلّاسن أد تّمياواسن نڭراتسن س تاڭىمات
Carte
Image illustrative de l’article Chleuh
Répartition géographique du chleuh.

Le tachelhit, ou chleuh (en berbère : ⵜⴰⵛⵍⵃⵉⵜ tacelḥit) est une langue berbère parlée par les Chleuhs au Maroc. Avec 8 à 10 millions de locuteurs[5],[6],[7], le tachelhit est la plus importante langue berbère du monde, par le nombre de locuteurs et par l'ampleur de son extension.

Plus globalement, le tachelhit est considéré comme englobant tous les dialectes berbères de l'Atlas marocain, à la différence du tarifit qui englobe tous les dialectes berbères du Rif.

Le tachelhit est parlé au Maroc méridional sur une zone s'étendant des pentes nord du Haut Atlas Occidental aux pentes méridionales de l'Anti-Atlas, limitées à l'ouest par l'Océan Atlantique. La limite orientale de son aire de répartition est marquée par l'axe Demnate-Ouarzazate ; au-delà de cette limite commence l'aire du tamazight du Maroc central. Les locuteurs de cette langue dénomment le chleuh du Souss tasusit pour le distinguer de leur langue qu'ils appellent aussi tachelhit, mais les deux ne sont pas entièrement inter compréhensibles[8].

Depuis les années 1950, le tachelhit connait un processus d'homogénéisation et d'unification linguistique grâce aux moyens modernes de communication: radio, télévision, cassette, livre, théâtre, cinéma, etc. Les villes et les grands centres urbains du pays chleuh comme Agadir, Tiznit, Ouarzazate, Taroudant, Tata ... contribuent également à cette unification. Ces villes constituent en effet des lieux de rencontres et d'échanges linguistiques où se retrouvent des locuteurs originaires de régions et de milieux différents[9],[10]. Les chanteurs et les producteurs (musique rrways) ont aussi contribué par sa diffusion à réduire l'impact de ces différences.

Le premier manuel d'apprentissage du chleuh a été rédigé par Léopold Justinard, surnommé le « capitaine chleuh », en 1914.

  1. Peter K. Austin: 1000 języków, Ivy Press Limited 2008, (ISBN 978-83-7576-057-6)
  2. https://www.ethnologue.com/language/shi
  3. « Tachelhitophone - Wiktionnaire, le dictionnaire libre », sur wiktionary.org (consulté le ).
  4. Lionel GALAND, « Exemples berberes de la variation d'actante », lacito.cnrs.fr,‎ , p. 17 (lire en ligne [PDF])
  5. « LE TACHELHIT OU CHLEUH (Maroc) », sur centrederechercheberbere.fr
  6. (en) Miriam Gazzah, Rhythms and Rhymes of Life: Music and Identification Processes of Dutch, (lire en ligne), "Shilha (tashelhiyt) is spoken in the southern regions of Morocco, in the Atlas Mountains, by approximately 8 to 10 million people." p.250
  7. « Les Berbères », sur Larousse.fr
  8. Rachid Agrour, « Contribution à l’étude d’un mot voyageur : Chleuh », Cahiers d’études africaines, vol. 52, no 208,‎ , p. 767–811 (ISSN 0008-0055, DOI 10.4000/etudesafricaines.17161, lire en ligne, consulté le )
  9. Abdallah El Mountassir, Initialisation au Tachelhit: Langue berbère du sud du Maroc, 174 p. (ISBN 9782915255508, lire en ligne)
  10. Amarg: Chants et poésies amazighs - (Sud Ouest du Maroc), Abdallah El Mountassir (ISBN 9782296356542)