Christophe Colomb

Christophe Colomb
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait présumé de Christophe Colomb, attribué à Ridolfo del Ghirlandaio : yeux bleus, visage allongé au front haut, nez aquilin, menton orné d'une fossette, cheveux devenus blancs dès l'âge de 30 ans[1].
Nom de naissance Cristoforo Colombo (Italien), Cristoffa Combo (ligure)
Alias
Christophorus Columbus (latin)
Cristóbal Colón (espagnol)
Naissance Entre le et le
Gênes (République de Gênes)
Décès (54 ans)
Valladolid (Castille)
Nationalité Génoise
Profession
Autres activités
Ascendants
Conjoint
Filipa Moniz Perestrelo (v. 1476-1485)
Descendants
Famille
Signature de Christophe Colomb
Description de cette image, également commentée ci-après
Blason conféré en 1493.

Christophe Colomb (en ligure : Cristoffa Combo ; en italien : Cristoforo Colombo ; en espagnol : Cristóbal Colón), né en 1451 sur le territoire de la république de Gênes et mort le à Valladolid, est un navigateur génois au service des Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, célèbre pour avoir, selon la formulation traditionnelle mais seulement en partie exacte, « découvert l'Amérique » en octobre 1492.

D'abord navigateur et commerçant en Méditerranée au service de négociants génois, Christophe Colomb poursuit cette carrière au Portugal à partir de 1476. Alors que les navigateurs portugais progressent depuis les années 1420 le long des côtes d'Afrique et envisagent à cette époque d'atteindre les Indes (l'Asie de l'est) par l'océan Indien, il élabore le projet alternatif d'atteindre les Indes en naviguant vers l'ouest à travers l'océan Atlantique (la « mer Océane »). Son projet est rejeté en 1484 par le roi de Portugal, Jean II. Colomb émigre en 1485 en Castille où il tente de convaincre les Rois catholiques, qu'il rencontre dès janvier 1486. Il lui faut encore attendre six ans pour obtenir une réponse favorable, peu après la prise de Grenade et la fin de la Reconquista en janvier 1492.

Mandaté en avril 1492 par les capitulations de Santa Fe, il part en août de Palos de la Frontera avec trois navires et atteint en octobre des îles dont il croit qu'elles sont proches de son but, donnant à leurs habitants, issus de migrations préhistoriques[2] en provenance d'Asie le nom d'« Indiens » (Indios) qui leur est resté, alors qu'il s'agit d'îles de l'archipel américain des Caraïbes, notamment Hispaniola. À son retour en mars 1493, il connaît la gloire en Espagne et est officiellement nommé « amiral de la mer Océane, gouverneur et vice-roi des Indes », devenant l'égal des grands d'Espagne (ses fils deviennent même pages à la cour des rois catholiques).

Dès son deuxième voyage qui débute en septembre 1493, il s'engage dans la colonisation d'Hispaniola, dont il est gouverneur. Mais cette colonisation ne se passe pas bien : les compétences de Colomb comme administrateur colonial sont inférieures à celles de navigateur et explorateur. Critiqué de tous côtés, il rentre en Espagne en 1496, parvient à se justifier, repart à Hispaniola en 1498 (troisième voyage), mais la situation dans l'île ne s'arrange pas. En 1500, un émissaire des Rois catholiques, envoyé en inspection, le met aux arrêts et le renvoie en Espagne. Il est rapidement libéré par les souverains, mais perd ses titres de gouverneur et de vice-roi ; lorsqu'il est autorisé à repartir pour un nouveau voyage en 1502, il lui est même interdit de faire escale à Hispaniola. Ce quatrième voyage d'exploration est très difficile ; rentré en 1504 en Espagne, Colomb est affaibli par les épreuves et meurt en 1506.

Quand il meurt, Colomb est toujours persuadé qu'il a atteint les Indes, laissant un autre navigateur, Amerigo Vespucci, populariser le concept de « Nouveau Monde » (1503), monde que des cartographes Allemands résidant en Lorraine nomment « Amérique » (America) en 1507, en l'honneur de Vespucci. Le bilan d'explorateur de Colomb est cependant notable : il a découvert un grand nombre des îles des Caraïbes et nommé plusieurs d'entre elles, notamment : la Guadeloupe, Marie-Galante, la Trinité, la Dominique, etc. Le nom de Colomb a par la suite été attribué à plusieurs territoires d'Amérique : la Colombie, la Grande Colombie, la Colombie-Britannique.

On peut aussi rappeler que Colomb n'est pas le premier navigateur européen à avoir traversé l'océan Atlantique : des Vikings venus d'Islande se sont établis pendant plusieurs décennies au Groenland avant d'atteindre vers l'an 1000 des régions de l'est de l'actuel Canada, établissant une colonie nommée Vinland à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent (Terre-Neuve), mais ces expéditions n'ont pas produit de documentation connue dans les pays d'Europe de l'ouest et surtout n'ont pas eu pour conséquence l'échange humain et biologique unique dans l'histoire qu'on appelle l'« échange colombien ».

Colomb est donc considéré comme un acteur majeur des grandes découvertes des XVe et XVIe siècles et son premier voyage est un des événements importants qui marquent le passage du Moyen Âge aux Temps modernes[Note 1].

  1. Marquis A. De Belloy, Christophe Colomb et la Découverte du Nouveau Monde, Eugène Ducrocq, 1864, 204 p.
  2. « Conférences sur l'archéologie. Les migrations et la Préhistoire de l'humanité », sur Inrap, (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée