Codex Amiatinus

Codex Amiatinus
Portrait d'Ezra, folio 5r du Codex Amiatinus.
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Le Codex Amiatinus est un manuscrit de la traduction Vulgate de la Bible en latin, copié en Northumbrie à l'abbaye de Wearmouth ou de Jarrow [1] entre le milieu des années 690 et 716[2]. Il est aujourd'hui conservé à la Bibliotheca Laurentiana de Florence sous la cote Amiatinus, cod. 1. Il est intégralement numérisé et peut être consulté en ligne [1].

L'Amiatinus est un des plus anciens témoins conservés des traductions latines de saint Jérôme réunies en un seul volume. Il a servi, avec d'autres manuscrits, à la reconstitution critique du texte des traductions de la Bible effectuées par saint Jérôme, dont les manuscrits originaux - déjà corrompus de son vivant par l'incurie des copistes - n'a pas survécu. L'Amiatinus est désigné dans les apparats des éditions critiques par le sigle A[3]. Son texte contient très peu de leçons uniques, ce qui fait dire aux éditeurs critiques de la Vulgate que « tout l'intérêt de l'Amiatinus réside donc dans les leçons qu'il partage avec les manuscrits de son groupe ou des groupes voisins »[4].

  1. La thèse de la copie du manuscrit en Italie défendue jadis, notamment par H.J. White, "The Codex Amiatinus and its Birthplace", in : Studia biblica et ecclesiastica Essays chiefly in biblical and patristic Criticism, vol. 2, Oxford, Clarendon Press, 1890, p. 273-308 [2] est abandonnée par la critique paléographique contemporaine, cf. Jean Vezin, "Ecritures imitées dans les livres et les documents du Haut Moyen Âge (VIIe – XIe siècle)", Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. 165, 2007, p. 47-66, ici p. 51-52. [3].
  2. R. Marsden, The Text of the Old Testament in Anglo-Saxon England, Oxford, 1995, p. 106. Bonifacius Fisher, Lateinisch Bibelhandschriften im frühen Mittelalter, Freiburg, 1985, p. 9 : "Der Codex Amiatinus ist unter Abt Ceolfrid (689-716) im Doppelkloster Wearmouth und Jarrow in Nordengland geschrieben [...]".
  3. Wordsworth, Editio maior de la Vulgate (typis polyglottis vaticanis, 1926-1995), Editio minor (Weber-Gryson). Le sigle Am a aussi été utilisé par Dom Quentin dans ses travaux préparatoire cité plus haut.
  4. Dom H. Quentin, Mémoire sur l'établissement du texte de la Vulgate, Rome-Paris, 1922, p. 438-452, ici p. 452.