Codex coloniaux du Mexique

Les codex coloniaux reflètent le processus de métissage culturel qui s'est forgé après la conquête espagnole du Mexique. Les indigènes apprennent les techniques de peinture européenne et l'alphabet latin, mais retranscrivent l'information dans leurs propres langues et continuent à utiliser les ressources stylistiques anciennes. Page 51 du Codex de Florence, provenant du centre du Mexique, première moitié du XVIe siècle.

Les codex coloniaux du Mexique sont un ensemble de manuscrits illustrés produits à l'époque coloniale, principalement entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle, dans la région correspondant au Mexique actuel. Rédigés en grande partie par des scribes et illustrateurs autochtones sous la supervision des autorités coloniales espagnoles, ces documents constituent des témoignages uniques sur l'histoire, la culture, la religion et les systèmes sociaux des peuples mésoaméricains après la conquête espagnole. Les codex coloniaux se distinguent des codex précolombiens en intégrant des influences européennes, tout en préservant des éléments visuels et linguistiques indigènes.

Conçus pour répondre à divers besoins, tels que l'évangélisation, la fiscalité et la documentation des terres, les codex coloniaux offrent une précieuse vision de la société coloniale mexicaine et des interactions entre les cultures espagnole et autochtone. Ces manuscrits sont devenus des sources historiques et ethnographiques essentielles pour l'étude de l'Amérique latine coloniale, permettant de mieux comprendre les dynamiques de résistance et d'adaptation des communautés indigènes sous le régime colonial.