Colbertisme

Colbert, par Philippe de Champaigne (1655).

Le colbertisme est une doctrine économico-politique du XVIIe siècle. Elle correspond à la variante française du mercantilisme, ancienne doctrine économique des XVIe et XVIIe siècles fondant la richesse des États sur l'accumulation des réserves en or et en argent.

Bien que de nombreuses formes de « colbertisme » datent d'avant Jean-Baptiste Colbert[1], le nom du ministre d'État et contrôleur général des finances de Louis XIV reste associé à cette doctrine pour l'avoir systématisée et appliquée dans la France de la fin du XVIIe siècle.

La plupart des historiens s'accordent pour voir dans le « colbertisme » davantage un ensemble de pratiques économiques qu’un véritable courant de pensée économique. Pour autant, le « dessein » et la « volonté » colbertistes ont eu une influence profonde sur la pensée économique française. Même concurrencés par la physiocratie au XVIIIe siècle, puis par le libéralisme économique, les principes colbertistes demeurent profondément associés à la définition du rôle de la nation (en politique), de l'État (en économie) et de certaines branches de l'activité nationale (secteur du luxe en particulier avec l'action depuis 1954 du comité Colbert fédérant la plupart des sociétés françaises du secteur).

  1. André Piettre, Histoire de la pensée économique et des théories contemporaines, Paris, Dalloz, , 586 p., 18 cm (ISBN 978-2-247-00662-5).