Le communautarisme est un terme désignant, en politique, plusieurs concepts.
Dans son sens premier, il désigne une philosophie politique qui met l'accent sur le lien entre l'individu et la communauté. On parle alors plus volontiers de communautarianisme et de communautariens pour désigner les philosophes qui défendent cette position tels que Charles Taylor ou Michael Sandel[1]. Cette philosophie est basée sur la conviction que l'identité sociale et la personnalité d'une personne sont largement façonnées par les relations communautaires, un degré de développement plus faible étant placé sur l'individualisme. Bien que la communauté puisse être une simple famille, le communautarisme est généralement compris, au sens philosophique plus large, comme un ensemble d'interactions, au sein d'une communauté de personnes dans un lieu donné (emplacement géographique), ou au sein d'une communauté qui partage un intérêt ou qui partage une histoire[2]. Le communautarisme s'oppose généralement aux formes d'individualisme qu'elle juge trop extrêmes, ou bien à la notion d'individualisme dans son ensemble.
Dans des contextes de débat politique francophone, le terme de communautarisme désigne souvent la tendance au repli, réelle ou supposée, d'une communauté culturelle, ethnique, religieuse ou sociale. Une telle tendance conduirait ainsi la ou les communautés concernées à réduire ses échanges avec le reste de la société et entrainerait des dissociations et des incompréhensions entre cette communauté et le reste de la société. L'usage du terme dans ce sens n'est pas reconnu par la sociologie ou par les sciences sociales en général, qui considèrent qu'il s'agit d'une catégorie du débat public et médiatique plutôt que d'une conception défendue et mise en pratique par des individus ou des groupes sociaux.