Elle a été introduite en 1877 par Ludwig Boltzmann dans sa définition de l'entropie[4]. Le système étant à l'équilibre macroscopique, mais libre d'évoluer à l'échelle microscopique entre micro-états différents, son entropie est donnée par :
peut s'interpréter comme le facteur de proportionnalité reliant la température thermodynamique d'un système à son énergie au niveau microscopique, dite énergie interne. Dans les situations où le théorème d'équipartition de l'énergie s'applique, la constante de Boltzmann permet de mettre en lien l'énergie thermique et la température :
est l'expression de l'énergie dans les cas les plus simples avec un seul degré de liberté ;
, où est le nombre de degrés de liberté au sens des coordonnées généralisées. Si on prend une particule libre sur un axe, le nombre de degrés de liberté en translation est égal à 1. En revanche, si cette particule est soumise à une force de rappel sinusoïdale (du type ressort), il apparaît un degré de liberté en vibration. Le nombre de degrés de liberté total devient égal à 2.
Cette constante apparaît dans toute la physique. On l'utilise pour convertir une grandeur mesurable, la température (en kelvins), en une énergie (en joules). Elle intervient par exemple dans :
La constante des gaz parfaits est liée à la constante de Boltzmann par la relation : (avec = 6,022 140 76 × 1023 mol−1 (valeur exacte) le nombre d'Avogadro, nombre de particules dans une mole[5]). D'où : = 8,314 462 618 153 24 J mol−1 K−1.
↑Depuis le 20 mars 2019, à la suite de la révision du système international d'unités, le nombre d'Avogadro et la constante de Boltzmann ont désormais une valeur exacte. Le nombre d'Avogadro vaut exactement 6,022 140 76 × 1023 mol−1 et la constante de Boltzmann 1,380 649 × 10−23 J/K. Brochure sur le SI, 9e éd., 2019, p. 15.