Organisation | NASA |
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Constructeur | SpaceX |
Lanceur | Falcon 9 bloc 5 |
Base de lancement | Centre spatial Kennedy Pad 39-A |
Premier vol |
2 mars 2019 sans équipage 30 mai 2020 avec équipage |
Dernier vol | 4 mars 2024 (en cours) |
Nombre de vols | 14 (dont en cours) |
Statut | En service |
Hauteur | 8,1 m |
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Masse à sec | 6 350 kg |
Masse totale | ~ 13 tonnes |
Ergols | Peroxyde d'azote / UDMH |
Propulsion |
8 x 73 kN (SuperDraco) 16 x 400 N (Draco) |
Source énergie | Panneaux solaires |
Atterrissage | Parachutes |
Destination |
Orbite terrestre basse (Station spatiale internationale) |
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Équipage | de 2 à 4 astronautes |
Fret total | 6 tonnes |
Volume pressurisé | 9,3 m3 |
Volume non pressurisé | 37 m3 |
Autonomie |
Une semaine en vol libre 6 mois amarré |
Type d'écoutille | NASA Docking System |
Le Crew Dragon (ou SpaceX Dragon 2) est un véhicule spatial développé par la société SpaceX pour le compte de l'agence spatiale américaine, la NASA, qui assure depuis 2020 la relève des équipages de la Station spatiale internationale. Le vaisseau est capable de transporter un équipage de quatre astronautes en orbite basse. Crew Dragon est avec CST-100 de Boeing l'un des deux vaisseaux développés en réponse à l'appel d'offres du programme CCDeV lancé en 2010. Ce dernier avait pour objectif de reprendre les missions assurées provisoirement par les vaisseaux russes Soyouz à la suite du retrait de la navette spatiale américaine en 2011[1].
Le vaisseau est largement inspiré du cargo spatial SpaceX Dragon qui assure depuis 2012 une partie du ravitaillement de la Station spatiale internationale. D'une masse à vide de plus de 6,3 tonnes, le vaisseau permet de transporter une charge utile de 6 tonnes maximum répartie entre les parties pressurisées et non pressurisée et il peut ramener sur Terre jusqu'à 3 tonnes de fret dans sa partie pressurisée. Le vaisseau est placé en orbite par une fusée partiellement réutilisable Falcon 9 développée par le même constructeur, qui a démontré sa fiabilité en lançant de nombreux satellites au cours des dernières années. Comme le CST-100 et au contraire des générations précédentes des vaisseaux spatiaux chargés de transporter un équipage (Soyouz, Apollo et Mercury), le dispositif de sauvetage utilisé en cas d'anomalie durant le lancement est constitué de moteurs-fusées intégrés qui écartent le vaisseau du lanceur. Le vaisseau Crew Dragon se différencie du CST-100 principalement par l'intégration des servitudes à la capsule de l'équipage (sur le CST-100 ces équipements sont contenus dans un module de service distinct qui est largué avant la rentrée atmosphérique), par une superficie de panneaux photovoltaïques plus élevée lui fournissant une autonomie prolongée en vol libre ainsi que par la capacité à emporter une charge utile externe de plusieurs tonnes dans le module cylindrique creux baptisé tronc qui prolonge le vaisseau spatial. Contrairement au CST-100 le Crew Dragon se pose en mer à son retour sur Terre. Le vaisseau est conçu pour être réutilisé.
Le développement du vaisseau prend un retard important à la suite de problèmes de financement et de mise au point : le premier vol avec équipage, qui était initialement prévu en 2016, est progressivement repoussé à 2020. Le premier vol de qualification sans équipage est effectué le , et le premier vol avec équipage a lieu le . La mise en service opérationnelle du vaisseau (vol du 16 novembre 2020) met fin à la coûteuse situation de dépendance de la NASA vis-à-vis de l'agence spatiale russe pour la relève de ses équipages. Le vaisseau Crew Dragon doit non seulement transporter les équipages mais également remplacer la version cargo SpaceX Dragon pour le transport de fret à la station spatiale internationale.