Les critiques de la psychanalyse[1] portent notamment sur : la non-réfutabilité de la théorie ; la fondation théorique sur la base d'exemples historiques mensongers et la prise en compte de l’absence de preuve d'efficacité, voire parfois le caractère sectaire d’une branche de la psychanalyse (la psychanalyse lacanienne). Il existe quatre formes de psychanalyse très différentes les unes des autres : la freudienne, la jungienne, la lacanienne et celle de l’école anglaise (Winicott, Bowlby, Bion, Klein, etc.).
Les critiques de la psychanalyse présentent, schématiquement, deux temps majeurs :
l'élaboration de la psychanalyse en tant que méthode d'exploration du fonctionnement psychique avec ses principaux concepts ;
l'évolution ultérieure de la théorie et de la pratique ;
et deux versants :
l'un théorique comme connaissance du psychisme, centrée sur le déterminisme psychique inconscient ;
l'autre pratique, en filiation directe avec la théorie, comme thérapie ou clinique.
Corrélativement, les critiques de la psychanalyse portent sur :
le moment fondateur (contexte historique, épistémologique, scientifique, culturel, innovation, statuts des « découvertes freudiennes », méthode, prétentions scientifiques[2],[3]…) qui recouvre le personnage même de Freud (intentions, ambitions, compétences…) ; la construction de la « légende Freud »[4] à partir de la manipulation des sources et de la réécriture de l'histoire des origines, par Freud lui-même[5],[6] et ses successeurs[7] sans compter les « réhabillages » structuralistes ou herméneutiques ;
les inflexions ultérieures de la psychanalyse ;
le noyau conceptuel commun à l'ensemble des courants psychanalytiques ;
l'efficacité de la cure analytique ;
les modes de formation des psychanalystes (valeur d'une analyse didactique, réglementation, institutions).
Cette démarche de réévaluation de la psychanalyse concilie donc un abord épistémologique et scientifique avec un abord historiographique (et aussi thérapeutique).
↑(en) Dan Schurmans, « La psychanalyse est elle un mythe, une science, une idéologie ? Un point de vue anthropologique », dans Francis Martens (éd.), Psychanalyse : que reste-t-il de nos amours ?, Éditions Complexe, coll. « Revue de l'Université de Bruxelles. 1999 » (no 2), , 345 p. (ISBN9782870278130, OCLC948981545).