Deinococcus radiodurans

Deinococcus radiodurans, appelée aussi bactérie Conan[3] est une bactérie polyextrêmophile et l'un des organismes les plus radiorésistants connus au monde. Cette bactérie présente une résistance impressionnante, notamment aux UV, aux rayonnements ionisants, au peroxyde d'hydrogène, au vide, à l'acide, aux températures extrêmes, au dessèchement, au froid et à la famine. Cette capacité de résistance est due à sa structure cellulaire particulière et à son système très perfectionné de réparation de l'ADN, qui lui permet même de résister à de fortes doses de radiations ionisantes[4].

En raison de son extraordinaire résistance, elle a été affublée de surnoms tels que « Conan la bactérie » ou bien « la bactérie la plus résistante au monde »[5][source insuffisante].

Sa haute résistance a intéressé les scientifiques[6] et aussi les industriels qui voudraient produire des bactéries génétiquement modifiées résistantes aux sols très pollués ou radioactifs pour y dégrader les solvants ou hydrocarbures notamment. Certains souhaitent créer des bactéries transgéniques rendues plus résistantes (par intégration de gènes de D. radiodurans) pour produire du méthane ou des « biocarburants de seconde génération »[7]. En 2008, un brevet était déjà déposé pour la production de « biocarburants » (à partir de déchets agricoles et sylvicoles) et un autre visant des usages médicaux.

  1. (en) Harkison D. Raj, Frances L. Duryee, Anne M. Deeney et Chih H. Wang, « Utilization of carbohydrates and amino acids by Micrococcus radiodurans », Canadian Journal of Microbiology, vol. 6, no 3,‎ , p. 289–298 (ISSN 0008-4166 et 1480-3275, DOI 10.1139/m60-033, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) B. W. Brooks et Robert George Everitt Murray, « Nomenclature for "Micrococcus radiodurans" and Other Radiation-Resistant Cocci: Deinococcaceae fam. nov. and Deinococcus gen. nov., Including Five Species », International Journal of Systematic Bacteriology, vol. 31, no 3,‎ , p. 353–360 (ISSN 0020-7713 et 1465-2102, DOI 10.1099/00207713-31-3-353, lire en ligne, consulté le )
  3. Science Post
  4. (en) Michael M. Cox, « Rising from the Ashes: DNA Repair in Deinococcus radiodurans », PLOS Genetics, vol. 6, no 1,‎ , e1000815 (lire en ligne)
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  6. Travaux de l'équipe Miroslav Radman (académicien des sciences) avec l'Université Paris-V-hôpital Necker, sur les modes d'auto réparation de l'ADN des déinocoques.
  7. En France Deinove est un groupe d'universitaires associés à une société de capital-risque avec le CNRS, le BRGM (missionné pour inventorier les sources chaudes afin d'y étudier les bactéries) et l'INSA de Toulouse (dans le Critt Bio-Industries). Source : Communiqué du CNRS, Journal du CNRS.