Une biographie de Soro sans erreurs que l'on doit au site www.afrique-express.com.
L'ancien syndicaliste estudiantin, Guillaume Soro Kigbafori a été présenté le 14 octobre 2002, comme le secrétaire du Mouvement patriotique de Côte d’ivoire (MPCI), à l'occasion d'une conférence de presse donnée dans les locaux de la préfecture de Police de Bouaké. Guillaume Soro était très connu des Ivoiriens du temps où il était le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI). Originaire du nord de la Côte d'Ivoire, catholique, Guillaume Kigbafori Soro, né le 8 mai 1972, est surnommé "le Che" pour ses prises de positions très à gauche ou "le général" par ses partisans ou encore également connu sous le nom de guerre de "Docteur Koumba". Il était proche du Rassemblement des républicains (RDR, libéral) de l'opposant Alassane Ouattara. En décembre 2000, pour les élections législatives, il est même le colistier de Henriette Dagri Diabaté, secrétaire générale du RDR, dans une commune d'Abidjan, avant que le parti de Ouattara ne décide de boycotter ces élections.
Il a été le leader incontesté de FESCI de 1995 à 1998. où il s'est imposé par ses talents de tribun. Il a d'ailleurs été élu homme de l'année en 1997 par les lecteurs du quotidien pro-gouvernemental Ivoir'Soir. Son aversion pour le régime du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti au pouvoir) de Henri Konan Bédié, lui ouvrira à plusieurs reprises les portes de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), à chaque fois qu'une manifestation étudiante dégénère. En 1998, à la fin de son mandant, Soro est remplacé par Charles Blé Goudé, qui dirige aujourd'hui les jeunes partisans de Laurent Gbagbo, réunis dans le Cojep (Coordination des jeunes patriotes). Après avoir quitté la tête de la Fesci, Guillaume Soro part d'abord pour la Grande-Bretagne, puis la France. Il se mure alors dans le silence. Il réapparaît à la suite du coup d'Etat de Noël en 1999, qui porte le général Robert Gueï au pouvoir, et dirige le Forum international des étudiants francophones (FIEF). Commence alors pour "le Che" une autre étape de son parcours : la politique. Il organise et mobilise des milliers de jeunes au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, au cours d'un meeting, où il lance l'idée d'une "opération mains propres" contre les anciens dignitaires du régime déchu. Cette collaboration avec la junte (1999-2000) ne dure guère. La scission est vite consommée entre les deux "généraux" : à la tête du Fief, Guillaume Soro lance des offensives contre la junte. Il s'associe aux Forum des partis politiques dirigé par le RDR de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Lorsque ce dernier n'est pas autorisé à se présenter à la présidentielle de 2000 pour "nationalité douteuse", Soro condamne cette "exclusion". Ses tendances ouattaristes se confirment. Alors que le RDR décide finalement de boycotter les législatives en décembre 2000 en raison de l'invalidation de la candidature de Ouattara, Guillaume Soro disparaît à nouveau, pour réapparaître près d'un mois après le début de la mutinerie en Côte d'Ivoire. Il est présenté alors comme le "secrétaire général du MPCI". Il a été nommé Ministre d'Etat à la Communication dans le gouvernement formé le 20 mars 2003.