Dunkerque (navire de ligne)

Dunkerque
illustration de Dunkerque (navire de ligne)
Le Dunkerque, avant qu'il n'ait reçu un capot de cheminée plus volumineux, en 1938.

Type cuirassé rapide
Classe Dunkerque
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Brest
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Sabordé le , renfloué en 1945, démoli en 1958
Équipage
Commandant Négadelle (1938-1939)
Équipage 1 500 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 214 mètres
Maître-bau 31 m
Tirant d'eau 8,5 m
Déplacement 26 500 tonnes (standard)
30 750 tonnes (normal)
Propulsion 6 chaudières Indret, 4 turbines Parsons, 4 hélices tripales
Puissance 130 000 ch
Vitesse 31 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture : 225 mm, pont : 115 à 125 mm, tourelles : 330 mm
Armement 2 tourelles quadruples de 330 mm/50 modèle 1931
3 tourelles quadruples et 2 doubles de 130 mm/45 Modèle 1932
5 affûts de 37 mm/50 CAD Modèle 1933
8 affûts de mitrailleuses de 13,2 mm/50 CAQ Hotchkiss Modèle 1929
Rayon d'action 7 500 nautiques
Aéronefs 1 catapulte, 1 grue, 3/4 hydravions
Pavillon France

Le Dunkerque a été la première unité d'une classe de bâtiments de ligne français mise en service à la fin des années 1930, la classe Dunkerque. Sa principale caractéristique était de se situer nettement en deçà des limites posées par le traité de Washington de 1922, en termes de déplacement et de calibre de l'artillerie principale des cuirassés.

Remarquable par la disposition de son artillerie principale de 330 mm, en deux tourelles quadruples à l'avant, sa vitesse d'environ 30 nœuds, et sa silhouette comportant une grande plage avant, il avait été conçu au début des années 1930 en réponse au Panzerschiffe (navire blindé) allemand de classe Deutschland, pendant la courte période où l'on a pu croire que la limitation des armements navals conduirait à des limites de tonnage et de calibre draconiennes. La course aux armements navals ayant repris de plus belle, avant même sa mise en service, en 1937, le Dunkerque et son sister-ship, le Strasbourg, se sont retrouvés les derniers cuirassés français de moins de 35 000 tonnes.

Pendant l'hiver 1939-1940, le Dunkerque n'eut pas la chance d'intercepter les « cuirassés de poche » allemands qu'il avait été conçu pour affronter. À Mers el-Kebir, en juillet 1940 il fut gravement endommagé par la Royal Navy, alors qu'il n'avait pas été envisagé qu'il dût, un jour, en affronter les bâtiments. Lorsque les Allemands, ayant envahi la zone libre, tentèrent de saisir les navires contrôlés par les autorités de Vichy, il est sabordé à Toulon, le .