Dynastie Sui

Dynastie Sui
(zh) 隋朝

581618

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Le territoire des Sui
Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Daxing (),
Luoyang ()
Langue(s) Langues chinoises
Religion Bouddhisme, Taoïsme, Confucianisme,Religion traditionnelle chinoise, Zoroastrisme
Monnaie Anciennes monnaies chinoises
Histoire et événements
581 Fondation en lieu et place de la dynastie Zhou du Nord
589 Conquête de la Chine du Sud[1]
598-614 Défaite contre le royaume coréen de Koguryo
602-605 Défaite contre le Royaume de Champā
618 Proclamation de la dynastie Tang
Empereurs
Sui Wendi
Sui Yangdi
Sui Gongdi
Yang Tong

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La dynastie Sui (chinois : 隋朝 ; pinyin : Suí cháo) ([2]) succède aux dynasties du Nord et du Sud et précède la dynastie Tang, en Chine. La dynastie Sui est une dynastie pivot dans l'histoire de la Chine dans la mesure où elle met fin à quatre siècles de division, et impose par ses réformes et ses grands travaux une unité qui sera à partir d'elle vue comme naturelle.

Elle est fondée par Yang Jian, le puissant général semi-barbare des Zhou du Nord. Devenant dès lors l'empereur Wendi des Sui, il soumet la Chine du sud, puis impose comme capitale Daxing (大興, plus tard renommée Chang'an, actuelle Xi'an). En dépit de sa faible durée de vie, cette dynastie se caractérise par l'importante réunification du Nord et du Sud, par les immenses tâches de construction du Grand Canal[3] et de reconstruction-expansion de la Grande Muraille de Chine. Les empereurs Wendi et Yangdi formulent de nombreuses et importantes réformes : le système de répartition égale des terres agricoles, dans le but de réduire le fossé riches/pauvres et aboutissant à l'augmentation de la production agricole; le pouvoir de gouvernance est centralisé et le système des Trois départements et six ministères est officiellement institué; les pièces de monnaie sont standardisées pour tout l'Empire ; la défense des marges est améliorée, et la Grande Muraille est étendue. Le bouddhisme se diffuse avec le soutien du gouvernement; cette facilité nouvelle des échanges et cette diffusion d'une religion et d'usages communs est un pas majeur dans le travail artificiel d'unification de la multitude de peuples et de cultures alors présents en Chine.

La dynastie est affaiblie et discréditée par les coûteuses et désastreuses campagnes militaires contre le Koguryo[4],[5],[6], un des Trois Royaumes de Corée. Ces campagnes, qui ont lieu au début du VIIe siècle, épuisent le peuple et l'économie, répandent l'insatisfaction, et entraînent la mort d'un grand nombre de paysans conscrits. Les combats s'achévent par une défaite des Sui en 614, et la dynastie se désintégre sous l'effet d'une série de révoltes populaires qui culminent avec l'assassinat de l'empereur Yang par ses ministres en 618. La dynastie, qui n'a duré que trente-sept ans, a été minée par des guerres et des projets de construction ambitieux, qui ont mis ses ressources à rude épreuve.

Cette dynastie fut souvent comparée à la dynastie Qin du fait de leurs brèves durées de vie, de leur sévérité excessive, et de leurs accomplissements décisifs. Les premières insurrections furent considérées comme étant la conséquence des demandes tyranniques du gouvernement envers son peuple, qui porta le poids d'énormes taxes et travaux obligatoires. Les ressources humaines furent surexploitées par les excès Sui, notamment dans leur impétueux engagement dans de gigantesques travaux tels que le Grand Canal -un monumental exploit d'ingénierie- et dans d'autres projets de construction (reconstruction de la Grande Muraille et plusieurs palais gigantesques).

  1. Rein Taagepera, « Size and Duration of Empires: Growth-Decline Curves, 600 B.C. to 600 A.D », Social Science History, vol. 3, nos 3/4,‎ , p. 129 (DOI 10.2307/1170959, JSTOR 1170959)
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  3. CIHoCn, p. 114 : " dug between 605 and 609 by means of enormous levies of conscripted labour ".
  4. « Koguryo », dans Encyclopædia Britannica (lire en ligne) (consulté le )
  5. Byeon, Tae-seop (1999) 韓國史通論 (Outline of Korean history), 4th ed, Unknown Publisher, (ISBN 89-445-9101-6).
  6. « Complex of Koguryo Tombs », UNESCO World Heritage Centre (consulté le )