Dynasties du Sud et du Nord

Dynasties du Sud et du Nord
(zh) 南北朝

420589

Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Multiples
Histoire et événements
420 Liu Yu provoque la Chute de la Dynastie des Jin orientaux en déposant Jin Gongdi et fonde la dynastie Song du Sud
589 chute de la dynastie Chen, la dernière dynastie du Sud, et réunification de la chine par la dynastie Sui
Empereurs
418 - 420 Abdication Gongdi
581 - 604 Yang Jian

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Les dynasties du Sud et du Nord (南北朝 ; pinyin : Nánběicháo), en Chine, ont succédé durant la première moitié du Ve siècle aux Seize Royaumes du Nord (317-439) et à la dynastie Jin du Sud (317-420) pour prendre fin en 589, avec la réunification par la dynastie Sui leur succédant. Durant cette période de quasiment deux siècles, les dynasties du Sud et du Nord sont constituées de neuf dynasties principales, cinq au Nord et quatre au Sud.

Comme l'indique son nom, la période des dynasties du Sud et du Nord est marquée par la division de la Chine entre plusieurs dynasties, formant deux ensembles séparés par une frontière fluctuante, généralement située au Nord du Yangzi. Les dynasties dominant le Nord sont, dans la lignée des Seize Royaumes auxquels elles ont succédé, d'origine non chinoise : les Wei du Nord (386-534), puis leurs successeurs Wei de l'Est (534-550), Wei de l'Ouest (535-556), Qi du Nord (550-577) et Zhou du Nord (557-581). Elles sont dominées par une élite souvent d'origine Xianbei qui s'est cependant largement fondue dans les traditions culturelles chinoises, non sans résistances. Leur font face les dynasties du Sud : Song du Sud (420-479), Qi du Sud (479-502), Liang (502-557) et Chen (557-589). Elles sont dirigées par des Chinois descendant des familles ayant fui le Nord depuis qu'il est passé sous la coupe des peuples non chinois au IVe siècle, et qui se voient comme le conservatoire des traditions chinoises. Sous leur égide, le Sud connaît un développement démographique et économique très marqué.

En dépit de leur opposition politique et culturelle, le Nord et le Sud connaissent des évolutions similaires durant cette période : ouverture accrue vers l'extérieur, adoption du bouddhisme comme religion principale aussi bien chez les élites que dans la population, importance du fait militaire et instabilité dynastique, etc. Au-delà de son image de période troublée et instable, la période des dynasties du Sud et du Nord et plus largement celle de la division de la Chine, formant un « haut Moyen Âge » chinois (d'environ 200 à 600, entre la fin des Han et le début des Sui), est très créatrice dans les domaines politique, militaire, religieux, artistique et littéraire.

Statues monumentales du Bouddha et d'un bodhisattva, sanctuaire de Yungang (Shanxi), fin du Ve siècle.