Eau de ruissellement

Ruissellement sous le glacier de Tsanfleuron, massif des Diablerets, Suisse.

L'eau de ruissellement ou eau de ruissèlement, provenant de la pluie, de la fonte des neiges ou d'autres sources, s'écoule à la surface du sol et constitue une composante majeure du cycle de l'eau.

Le ruissellement qui se produit sur les surfaces avant d'atteindre un canal est également appelé « flux d'écoulement superficiel ». Une zone géographique qui produit des eaux de ruissellement convergeant vers un point commun (décharge) s'appelle un bassin versant.

Lorsque les eaux de ruissellement s'écoulent le long du sol, elles peuvent ramasser les contaminants du sol tels qu'hydrocarbures, pesticides ou engrais qui dès lors se déversent ou s'écoulent par voie de terre (dérive des pesticides).

L'urbanisation augmente le ruissellement de surface (ruissellement urbain), en créant des surfaces imperméabilisées telles que chaussées, bâtiments, entrées de garages qui n'autorisent pas la percolation de l'eau à travers le sol jusqu'aux aquifères. Le ruissellement est plutôt forcé et directement canalisé vers les cours d'eau, où l'érosion et l'envasement peuvent être des problèmes majeurs, même lorsque les inondations ne le sont pas. L'augmentation du ruissellement réduit la recharge des aquifères, abaissant ainsi la nappe phréatique (niveau piézométrique) et aggravant les sécheresses, dommageable en particulier pour les agriculteurs et les personnes qui dépendent des puits à eau.

La forêt joue un rôle important dans la régulation du ruissellement. La pluie est retenue par les feuilles et les branches et s'égoutte peu à peu, ou glisse des branches sur le tronc. Cette retenue partielle de l'eau amortit et régule l'arrivée au sol de l'eau[1].

  1. « ONF - Le monde des grands végétaux : de l’eau à la sève », sur www1.onf.fr (consulté le )