L'eau industrielle désigne l'eau utilisée à des fins industrielles, par opposition à l'eau domestique et à l'eau agricole.
Globalement, la population mondiale utilise autour de 20 % de l'eau douce à des usages industriels[1]. Toutefois la terre comporte des contextes géographiques et climatiques variés et des situations économiques et démographiques bien distinctes, les prélèvements d’eau par usage sont par conséquent variables d’un État à l’autre. En Espagne, les usages agricoles prédominent alors qu’en Allemagne, l’essentiel des prélèvements est à destination des usages industriels[2]. Cas assez exceptionnel[3], la Belgique en 1970, a prélevé 97 % de son eau - eaux de surface et eaux souterraines - à destination de la production industrielle, soit 22,29 km3.
Près de 10 % des prélèvements d'eau mondiaux en 2014 ont été réalisés pour l'industrie à l'exclusion du secteur de l'énergie. Dans les pays industrialisés avancés, l'industrie représente 12 % des prélèvements d'eau, alors que dans de nombreux pays en développement, l'industrie représente moins de 8 %. L'eau est utilisée dans l'industrie pour le traitement, mais aussi pour la fabrication et le lavage. La production d'énergie primaire et la production d'électricité représentent d'autre-part environ 10 % du total des prélèvements d'eau mondiaux et environ 3 % de la consommation totale d'eau. Les États s'attachent de plus en plus à mieux comprendre la connexion eau-énergie et établissent des projections pour les besoins futurs en eau douce pour la production d'énergie selon différents scénarios[4]. Le secteur de l'énergie, y compris la production d'électricité et la production d'énergie primaire, est souvent inclus dans le secteur industriel dans les analyses de l'utilisation de l'eau. Gros utilisateur et consommateur, il peut faire d'autre-part l'objet d'un comptage séparé[4]. L'eau pour le turbinage des barrages hydroélectriques n'est jamais comptabilisée.