Emma (roman)

Emma
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Page de titre de la première édition d'Emma, 1816

Auteur Jane Austen
Pays Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni
Genre Roman
Version originale
Langue Anglais
Titre Emma
Éditeur John Murray
Lieu de parution Londres
Date de parution décembre 1815
Version française
Traducteur Pierre Goubert, Guy Laprevotte et Jean-Paul Pichardie
Éditeur Bibliothèque de la Pléiade
Lieu de parution Paris
Date de parution 2013
Chronologie

Emma est un roman de la femme de lettres anglaise Jane Austen, publié anonymement (A Novel. By the author of Sense and Sensibility and Pride and Prejudice) en décembre 1815, bien que la page de titre soit datée de 1816. C'est un roman de mœurs[1], qui, au travers de la description narquoise des tentatives de l'héroïne pour faire rencontrer aux célibataires de son entourage le conjoint idéal, peint avec humour la vie et les problèmes de la classe provinciale aisée sous la Régence. Emma est considérée par certains austeniens comme son œuvre la plus aboutie.

Considéré par Sir Walter Scott comme annonciateur d'un nouveau genre de roman plus réaliste, Emma déconcerte tout d'abord ses contemporains par la description minutieuse d'une petite ville de province, où pas grand-chose n'arrive en dehors des événements de la vie quotidienne de la communauté.

Un autre aspect essentiel est celui du roman d'apprentissage, l'apprentissage de la vie par Emma elle-même, qui, malgré la vivacité de son esprit, peine tant à comprendre les sentiments des autres et les siens propres. D'autres aspects du roman, relevés plus tardivement, peuvent aussi surprendre, tels que son caractère de « roman policier sans meurtre », que seule une relecture approfondie permet d'apprécier pleinement.

Emma a fait l'objet de plusieurs traductions en français, dont la première à peine un an après sa publication en Angleterre. Après un « oubli » de cent ans, le roman est publié en feuilleton dans le Journal des débats en 1910 ; comme bien souvent dans les traductions françaises de Jane Austen, l'ironie et le « second degré » propres à l'auteur s'affadissent dans l'adaptation qui en est faite. L'œuvre a été depuis régulièrement éditée en français, dans des traductions-adaptations plus ou moins fidèles[2].

  1. Lydia Martin 2007, p. 17.
  2. Christine Raguet, De la lettre à l'esprit : traduction ou adaptation?, Palimpsestes N° 16, , 268 p. (ISBN 9782878543100, présentation en ligne) L'adaptation larvée (p. 105-116).