Emmanuel Bex

Emmanuel Bex naît à Caen en 1959, dans une famille de musiciens. Son père et son grand-père sont pianistes, sa mère professeur de solfège.

À huit ans, il entre au Conservatoire de Caen (où enseignent ses parents), dont il ressort avec de nombreux prix dans différentes disciplines : 1er prix de piano, 1er prix de basson et 1er prix de musique de chambre.

Elève au Conservatoire de Paris, il étudie l’écriture musicale de 1973 à 1976, et remporte à l’issue de ses études le 1er prix de solfège spécialisé, d’harmonie et d’analyse musicale. De retour à Caen, il se passionne pour le jazz après avoir entendu Relaxin' de Miles Davis et remplace le pianiste Bibi Louison dans un trio local.

En 1977, alors qu’il est accompagnateur au conservatoire de Bordeaux, il rencontre Bernard Lubat, multi-instrumentiste inclassable et agitateur d’idées : « Je dois beaucoup à Bernard Lubat ... deux années à désapprendre... et son sens de la démesure, dont je garde toujours des séquelles irrémédiablement ... créatives. ».

En 1982, après avoir entendu et rencontré l’organiste Eddy Louiss, Emmanuel Bex achète son premier orgue Hammond B3, qui devient alors son principal instrument.

Il joue avec Ray Lema et des bluesmen, avant de former un duo en compagnie du percussionniste Xavier Jouvelet, qui va tourner en Europe pendant cinq ans avec le spectacle de Ciné-Concert Bex et Jouvelet contre King- Kong.

Emmanuel Bex reçoit le Prix de Composition de la Sacem en 1984 pour Le Rayon Vert, un spectacle qui associe la musique, le texte et l’image autour de l’oeuvre de Jules Verne. De 1986 à 1988, il joue et enregistre en trio avec le violoniste Jean-Luc Pino et le batteur Yves Teslar tout en occupant un poste de professeur de piano au CIM, célèbre école de jazz parisienne. Il enregistre Triple idiome avec son trio et collabore à la Bande à Badault, orchestre fondé par le pianiste Denis Badault.

Au début des années 1990 il se produit sur scène et enregistre avec Turk Mauro, Barney Wilen et en trio avec Gérard Marais et Aldo Romano (Poissons nageurs paraît chez Bleu Citron en 1992).

A cette époque, il crée le Bex’tet, un quintet qui révèle ses talents de leader et de compositeur, avec qui il enregistre trois albums (Enfance en 1991(avec Gilles Renne à la guitare), Organique en 1993 et Rouge et or en 1995, qui reçoit un « Choc de l’Année » Jazzman). Le saxophoniste anglais Ronnie Scott les rencontre au Pan Jazz Festival de Trinidad et les invite dans son célèbre club de Londres. Dans le même temps l'Académie du jazz lui décerne en 1995 le prix Django Reinhardt.

Les enregistrements et les tournées internationales se succèdent, en compagnie de Babik Reinhardt, Christian Escoudé, Gordon Beck, Claude Barthélemy, Marcel Azzola, Biréli Lagrène, André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Michel Graillier, Aldo Romano...

Emmanuel Bex choisit ensuite de marier les sonorités de l’orgue Hammond et du steel drum (instrument de percussion métallique originaire de Trinidad) avec la grande formation Steel Bex qui regroupe un quintet de jazz et un steel band et dont l'album sort en 1997 à l'occasion du festival Jazz sous les pommiers de Coutances.

À la fin des années 1990, il réalise un album avec trois trios: avec Biréli Lagrène et André Ceccarelli, Claude Barthélemy et Stéphane Huchard, Philip Catherine et Aldo Romano. Le trio Bex-Catherine-Romano se produit ainsi durant plusieurs années à travers toute l’Europe.

La création du trio devenu mythique : B.F.G. avec Glenn Ferris au trombone et Simon Goubert à la batterie, publie un album très largement récompensé (Grand prix de l’Académie Charles-Cros, « Choc de l’année » Jazzman, Prix Boris Vian de l’Académie de jazz, Django d’Or 2002 dans la catégorie Meilleure formation de l’année...).

En 2004, Emmanuel Bex reçoit le Django d’Or du Musicien de l’année, et publie dans le même temps l’album Conversing with melody, initiant une série de concerts avec de nombreux invités tels que Steve Shehan, Aldo Romano, Michel Portal ou Didier Malherbe.

L’année 2006 est marquée par la publication d’OrganSong avec la diva brésilienne Mônica Passos, qui va donner lieu à de nombreux concerts à travers le monde, parfois en compagnie de l’organiste Rhoda Scott. L’année d’après, Emmanuel Bex compose Esperanto Cantabile, concerto pour orgue Hammond et orchestre symphonique. La création a lieu au Palais des Congrès du Mans pour l’Europa Djazz Festival dans le cadre d’une soirée qui lui est consacrée (pour laquelle il invite Rhoda Scott et Mônica Passos), suivie d’une représentation à la salle Gaveau puis au Zénith de Caen.

En 2009, l’organiste monte un nouveau trio avec le batteur Simon Goubert et le saxophoniste-clarinettiste Francesco Bearzatti, sous le nom d’Open Gate trio. Ce trio qui effectue de très nombreux concerts devient le socle de tous les futurs projets d’Emmanuel Bex.

2010 , il participe à de nombreux projets avec André Minvielle, Stéphane Huchard, Géraldine Laurent ou OOlivier Ker Ourio.

Compositeur inspiré, il livre en 2011 Requiem en Couleurs, grande pièce pour trio de jazz et choeur avant de réaliser un de ses projets les plus ambitieux : Open Gate feat. Béla Bartok (album paru en octobre 2011 / Plus Loin) qui parvient à faire se rencontrer le trio Bex-Bearzatti-Goubert et l’Orchestre des Pays de Savoie sous la direction de Franck Tortiller autour d’un hommage à Béla Bartok. Le répertoire met en oeuvre une création d’Emmanuel Bex en trois mouvements ainsi que les Mikrokosmos et Danses Roumaines du compositeur hongrois.

En 2012, Emmanuel Bex enregistre un album consacré au pianiste Bill Evans B2Bill (à paraître septembre 2013 / Bonsaï Music) avec le pianiste italien Nico Morelli et le spoken worker américain Mike Ladd.

En 2013, le label "naïve" propose au groupe mythique B.F.G. (Emmanuel Bex, Glenn Ferris, Simon Goubert) d'enregister 12 ans après "Here & now". Un CD "Now or never".

En 2016, il compose une œuvre en collaboration avec l’auteur et metteur en scène David Lescot, La Chose Commune dont le sujet principale est la Commune de Paris avec Élise Caron, Mike Ladd, Géraldine Laurent, Simon Goubert, David Lescot et lui-même.Un disque est enregistré (Label Triton)

En 2019 ,il enregistre avec Philip Catherine et Aldo Romano « La belle vie » Sunset / L’autre distribution) après quinze années de concerts avec ses compères. Il écrit les arrangements d’une operette jazz rock « Azor » dans laquelle il joue.

Et puis aussi

En 2010, il crée avec Sophie, sa femme Saint-Denis jazz. Chaque année ils programment des saisons de concerts de jazz sous la forme d’un jazz club une fois par mois au TGP (S.N. de Saint-Denis), initiant des soirées avec les grands noms du jazz européens et des talents amateurs en première partie. Il a monté aussi un grand orchestre amateur « La Grande Soufflerie » et une chorale « La belle Zoé » pour lesquels il fait une création par an entourés de musiciens professionnels.

Emmanuel Bex
Description de cette image, également commentée ci-après
Emmanuel Bex en 2005.
Informations générales
Naissance (65 ans)
Caen
Genre musical jazz
Instruments orgue Hammond, piano
Années actives depuis 1988
Labels Naïve, Harmonia Mundi, Plus Loin Music, Pee Wee
Site officiel emmanuelbex.fr

En 1984, il reçoit le prix de composition de la Sacem pour la création Le Rayon Vert. Il est lauréat du prix Django-Reinhardt en 1995, d'une Victoire du jazz en 2002 avec le BFG Trio[1] et du Djangodor en 2003.

  1. BFG Trio : Emmanuel Bex (org, p), Glenn Ferris (tb), Simon Goubert (d).