Emmanuel Suhard | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Brains-sur-les-Marches (France) |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 75 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Pie XI |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de Saint-Onuphre-du-Janicule | |||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Eugène Grellier |
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Archevêque de Paris | ||||||||
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Archevêque de Reims | ||||||||
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Évêque de Bayeux et Lisieux | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
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« Fide in lenitate » (« Fidélité dans la douceur ») (Si 45, 4) |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Emmanuel Suhard, né le à Brains-sur-les-Marches (Mayenne) et mort le à Paris, est un évêque catholique français, évêque de Bayeux et Lisieux en , archevêque de Reims en , cardinal en et archevêque de Paris à partir de et donc durant toute la période de l'occupation par les armées du IIIe Reich.
Le cardinal Suhard dénonce dès « le racisme hitlérien »[1]. Pendant l'Occupation, « plutôt enclin au pétainisme »[2], il pratique un « loyalisme sans inféodation »[3] envers le régime de Vichy, tout en laissant la liberté de conscience. La censure interdit ses déclarations publiées dans le bulletin diocésain[4]. Il ne proteste pas de manière spectaculaire pour ne pas entraîner des représailles envers les prêtres et les militants chrétiens[5]. Les occupants exigent qu'il exprime sa docilité au national-socialisme, ce mot n'est jamais venu[6].
Il accueille le maréchal Philippe Pétain en à Paris, et préside également aux obsèques nationales du collaborateur Philippe Henriot. Le , il lui est interdit d'accueillir le général de Gaulle à Notre-Dame, qui décide de le recevoir dès le après la visite de Pierre-Marie Théas, résistant[7].
Avec l'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA), il fonde la Mission de France à Lisieux. Puis il crée la Mission de Paris et la communauté de Saint-Séverin. Il a aussi accompagné l'expérience des prêtres-ouvriers (« un mur sépare le monde ouvrier de l'Église, ce mur il faut l'abattre »).
En , lors de la proclamation de sainte Thérèse de Lisieux comme docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II cite le cardinal Suhard et la Mission de France.