Eta Carinae

Êta de la Carène

Eta Carinae
Description de cette image, également commentée ci-après
La Nébuleuse de l'Homoncule et en son centre, Eta Carinae.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 10h 45m 03,591s[1]
Déclinaison −59° 41′ 04,26″[1]
Constellation Carène
Magnitude apparente −1,0 à ~7,6[2]
4,8 (2 011)
4,6 (2 013)
4,3 (2 018)

Localisation dans la constellation : Carène

(Voir situation dans la constellation : Carène)
Caractéristiques
Type spectral variable[3] / O (WR ?)[4],[5]
Magnitude apparente (U) 6,37[6]
Magnitude apparente (B) 6,82[6]
Magnitude apparente (R) 4,90[6]
Magnitude apparente (J) 3,39[6]
Magnitude apparente (H) 2,51[6]
Magnitude apparente (K) 0,94[6]
Indice U-B −0,45[6]
Indice B-V +0,61[6]
Variabilité LBV[7] & binaire[8]
Astrométrie
Vitesse radiale −25,0 km/s[9]
Mouvement propre μα = −7,6 mas/a[1]
μδ = 1,0 mas/a[1]
Distance environ 2 300 pc (∼7 500 al)[10]
Magnitude absolue −8,6 (2 012)[11]
Caractéristiques physiques
Masse ~100[12]0,120-200[13] M
Rayon 60-881[14] R
Luminosité 5 000 000 L[15],[5]
Température 9 400 – 35 200 K[15]
Âge < 3 ×106 a[5]
Composants stellaires
Composants stellaires η Car A, η Car B
Orbite
Demi-grand axe (a) 15,4 UA[16]
Excentricité (e) 0,9[17]
Période (P) 2 022,7 ± 1,3 j (5,54 ans)[18]
Inclinaison (i) 130–145°[16]
Époque du périastre (τ) 2 009,03[13] JJ

Désignations

η Car, 231 G. Carinae[19], HR 4210, HD 93308, CD-59 3306, CPD-59 2620, SAO 238429, WDS J10451 -5941[20]

Eta Carinae (η Car, Êta de la Carène en français ; anciennement Eta Argus) est un système stellaire comprenant au moins deux étoiles, avec une luminosité totale dépassant cinq millions de fois celle du Soleil[21]. Le système se situe à environ 7 500 années-lumière (2 300 parsecs) de la Terre dans la constellation de la Carène. C'est une des plus fameuses étoiles du ciel austral. Eta Carinae est circumpolaire depuis les latitudes plus australes que 30° Sud et n'est jamais visible depuis les latitudes plus boréales qu'environ 30° Nord.

Anciennement une étoile de magnitude 4, l'étoile est devenue plus brillante en 1837, devenant alors plus brillante que Rigel, ce qui marque le début de la Grande Éruption. Eta Carinae devint alors la deuxième étoile la plus brillante du ciel du 11 au avant de devenir bien moins brillante que ce qui peut être vu à l'œil nu après 1856. Lors d'une éruption de moindre intensité (la Petite Éruption), l'étoile atteignit la sixième magnitude en 1892 avant de pâlir à nouveau. L'étoile augmente de brillance depuis environ 1940, devenant plus brillante que magnitude 4,5 en 2014.

Les deux étoiles principales du système Eta Carinae ont une orbite excentrique d'une période de 5,54 ans. L'étoile principale, Eta Carinae A, est une étoile particulière similaire à une variable lumineuse bleue dont la masse était initialement de 150 à 250 masses solaires et qui a déjà perdu au moins trente masses solaires. Eta Carinae A est à ce titre l'une des étoiles les plus massives actuellement connues. Il est prévu que cette étoile explose en supernova dans le futur proche (à l'échelle astronomique). C'est la seule étoile connue pour produire des émissions laser dans l'ultraviolet. L'étoile secondaire, Eta Carinae B, est chaude et aussi très lumineuse. Il s'agit probablement d'une étoile de type spectral O de 30 à 80 fois la masse du Soleil.

Le système est fortement obscurci par la nébuleuse de l'Homoncule (en), constituée de la matière éjectée par l'étoile primaire lors de la Grande Éruption. Le système est un membre de l'amas ouvert Trumpler 16, au sein de la plus large nébuleuse de la Carène. Bien que n'étant pas liée à l'étoile ni à la nébuleuse, la faible pluie de météores des Eta Carinides a un radiant très proche d'Eta Carinae.

  1. a b c et d (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 355,‎ , p. L27 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H).
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  3. (en) B. A. Skiff, « VizieR Online Data Catalog: Catalogue of Stellar Spectral Classifications (Skiff, 2009–2014) », VizieR On-line Data Catalog: B/Mk. Originellement publié dans : Lowell Observatory (Octobre 2014), vol. 1,‎ , p. 2023 (Bibcode 2014yCat....1.2023S).
  4. (en) E. Verner, F. Bruhweiler et T. Gull, « The Binarity of η Carinae Revealed from Photoionization Modeling of the Spectral Variability of the Weigelt Blobs B and D », The Astrophysical Journal, vol. 624, no 2,‎ , p. 973–982 (DOI 10.1086/429400, Bibcode 2005ApJ...624..973V, arXiv astro-ph/0502106).
  5. a b et c (en) Andrea Mehner et al., « High-excitation Emission Lines near Eta Carinae, and Its Likely Companion Star », The Astrophysical Journal, vol. 710, no 1,‎ , p. 729–742 (DOI 10.1088/0004-637X/710/1/729, Bibcode 2010ApJ...710..729M, arXiv 0912.1067).
  6. a b c d e f g et h (en) J. R. Ducati, « VizieR Online Data Catalog: Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, vol. 2237,‎ , p. 0 (Bibcode 2002yCat.2237....0D).
  7. (en) Kris Davidson et Roberta M. Humphreys, Eta Carinae and the Supernova Impostors, vol. 384, New York, New York, Springer Science & Business Media, , 26–27 p. (ISBN 978-1-4614-2274-7, DOI 10.1007/978-1-4614-2275-4, lire en ligne).
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées damineli
  9. (en) Ralph Elmer Wilson, General catalogue of stellar radial velocities, Washington, (Bibcode 1953GCRV..C......0W).
  10. (en) Nolan R. Walborn, Eta Carinae and the Supernova Impostors, vol. 384, , 25–27 p. (ISBN 978-1-4614-2274-7, DOI 10.1007/978-1-4614-2275-4_2, Bibcode 2012ASSL..384...25W), « The Company Eta Carinae Keeps: Stellar and Interstellar Content of the Carina Nebula ».
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  12. N. Clementel, T. I. Madura, C. J. H. Kruip, J.-P. Paardekooper et T. R. Gull, « 3D radiative transfer simulations of Eta Carinae's inner colliding winds - I. Ionization structure of helium at apastron », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 447, no 3,‎ , p. 2445 (DOI 10.1093/mnras/stu2614, Bibcode 2015MNRAS.447.2445C, arXiv 1412.7569).
  13. a et b A. Kashi et N. Soker, « Periastron Passage Triggering of the 19th Century Eruptions of Eta Carinae », The Astrophysical Journal, vol. 723, no 1,‎ , p. 602–611 (DOI 10.1088/0004-637X/723/1/602, Bibcode 2010ApJ...723..602K, arXiv 0912.1439).
  14. T. R. Gull et A. Damineli, « JD13 – Eta Carinae in the Context of the Most Massive Stars », Proceedings of the International Astronomical Union, vol. 5,‎ , p. 373–398 (DOI 10.1017/S1743921310009890, Bibcode 2010HiA....15..373G, arXiv 0910.3158).
  15. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées groh
  16. a et b (en) T. I. Madura et al., « Constraining the absolute orientation of η Carinae's binary orbit: A 3D dynamical model for the broad [Fe III] emission », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 420, no 3,‎ , p. 2064 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2011.20165.x, Bibcode 2012MNRAS.420.2064M, arXiv 1111.2226).
  17. (en) Augusto Damineli, Peter S. Conti et Dalton F. Lopes, « Eta Carinae: A long period binary? », New Astronomy, vol. 2, no 2,‎ , p. 107 (DOI 10.1016/S1384-1076(97)00008-0, Bibcode 1997NewA....2..107D).
  18. (en) A. Damineli et al., « The periodicity of the η Carinae events », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 384, no 4,‎ , p. 1649 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2007.12815.x, Bibcode 2008MNRAS.384.1649D, arXiv 0711.4250).
  19. (en) Benjamin Apthorp Gould, « Uranometria Argentina : Brillantez Y posicion de las estrellas fijas, hasta la septima magnitud, comprendidas dentro de cien grados del polo austral : Con atlas », Resultados del Observatorio Nacional Argentino en Cordoba ; V. 1, vol. 1,‎ (Bibcode 1879RNAO....1.....G).
  20. (en) * eta Car -- Emission-line Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg..
  21. (en) « NASA Observatories Take an Unprecedented Look into Superstar Eta Carinae », (consulté le ).