Organisation | NASA |
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Domaine | Étude d'Europe in situ |
Type de mission | Atterrisseur |
Statut | Abandonné |
Lancement | Novembre 2026 |
Durée | 20 jours terrestres |
Site | www.jpl.nasa.gov/missions/europa-lander |
Masse au lancement | 16 tonnes |
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Masse instruments | ~33 kg |
Source d'énergie | Accumulateurs (atterrisseur) |
Puissance électrique | 45 kWh (atterrisseur) |
Localisation | Surface d'Europe, satellite de Jupiter |
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OCA | Détecteur molécules organiques |
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VS | Spectromètre Raman |
MLD | Microscope |
CRSI | Caméras (2) |
GSS | Sismomètre |
Europa Lander est un projet de mission spatiale étudié par la NASA dont l'objectif est de poser un engin à la surface d'Europe, une des lunes de Jupiter pour étudier sur place l'environnement et le sol de sa surface. Europe constitue un objectif scientifique de premier plan depuis que les données fournies par la sonde Galileo à la fin des années 1990, permettent de déterminer qu'il existe probablement un océan d'eau liquide sous sa surface glacée qui peut abriter des formes de vie. Cette hypothèse de la présence d'un océan d'eau salée est par la suite confirmée par la scientifique Margaret G. Kivelson et son équipe, qui étudient les altérations du champ magnétique de Jupiter[1].
La NASA décide de développer la mission Europa Clipper (lancement au cours de la décennie 2020) qui doit étudier le satellite après s'être placé en orbite autour de celui-ci. Fin 2015, le Sénat américain demande à la NASA d'inclure dans son projet un engin chargé de se poser à la surface d'Europe pour analyser le sol et tenter de découvrir des traces de vie.
Après évaluation, il s'avère que cet atterrisseur doit constituer une mission distincte d'Europa Clipper et une étude débute sur ce nouveau projet de mission. Mais atteindre la surface d'Europe nécessite un ensemble de manœuvres coûteuses en ergols ce qui impose de placer une masse de 16 tonnes sur une trajectoire interplanétaire. L'environnement radiatif élevé et le faible ensoleillement viennent accroître la difficulté de la mission. Le scénario proposé en septembre 2018 prévoit une mission au sol d'une durée de 20 jours qui emporte environ 32,5 kilogrammes d'instruments scientifiques dont un mini laboratoire chargé d'isoler des traces de vie dans des échantillons prélevés dans le sol à une profondeur de 10 centimètres. Cette mission, caractérisée par des risques importants et un coût évalué à 3 milliards de dollars américains, reste en phase d'étude en 2018 et 2019. Par la suite il est intégré dans un projet technologique plus général portant sur la conception d'atterrisseurs à destination des mondes comportant des océans souterrains.