Les expulsions de Juifs sont un élément récurrent et caractéristique de leur histoire.
Au sens strict, il s'agit d'une mesure prise par un gouvernement pour mettre fin à la présence de Juifs sur son territoire en les obligeant, soit à se convertir, soit à partir ailleurs.
Dans l'Antiquité, de telles expulsions ont des motifs essentiellement politiques (répression du nationalisme juif). À partir de la christianisation de l'Empire romain, et des États qui en découlent, les motivations mélangent les aspects religieux, le christianisme ayant un lien étroit avec le judaïsme, et politiques, avec une dimension économique très forte.
Les expulsions participent à la création de la diaspora juive, qui apparaît dès l'Antiquité en dehors des pays d'origine des juifs, les royaumes de Juda et d'Israel, issus de la division du royaume de David et de Salomon.
Selon Raul Hilberg, l’expulsion des Juifs est une étape découlant logiquement des politiques d’ostracisation des Juifs, et précédant leur tentative d'extermination lors de la Shoah.